La question de la transhumance au Bénin a été au cœur des débats en plénière à l’Assemblée nationale jeudi dernier. Alors le député Sanni Mama a saisi l’occasion pour décrier la mafia au sein des mairies. Le député Sanni Mama a demandé qu’une commission d’enquête parlementaire soit mise en place pour faire la lumière sur la transhumance au Bénin principalement sur les faits liés aux affrontements survenus le mercredi 29 mai 2019 puis dans la nuit du vendredi 31 au samedi 1er juin 2019 entre éleveurs et agriculteurs dans la localité d’Ayiwidji, village de Bétécoucou dans la commune de Dassa-Zoumè.
Il relève que les éleveurs et les agriculteurs doivent se compléter. L’un a besoin de l’autre. C’est pourquoi il estime que le problème de la transhumance doit être regardé avec un œil pertinent. Pour lui, l’Assemblée nationale a voté une loi pour interdire la transhumance mais «je dis c’est archi faux!». Il a informé que «des milliers de peuhls transhumants ont quitté le Nigeria pour venir chez nous». Et «d’autres y séjournent encore. D’autres ont continué pour aller au Togo et c’est ceux-là qui causent les dégâts».
Le député indique que ces peuhls «sont lourdement armés et passent avec des dizaines de bêtes parfois avec des AKM». Selon l’élu du peuple, «ils pensent qu’ils ont déjà payé leurs droits de passage en complicité avec une mafia qui est bien organisée, tapie dans des mairies, dans les départements».
Il insiste sur le fait que «la mafia existe et résiste toujours». Sanni Mama explique que ce sont les peuhls qui arrivent d’ailleurs lourdement armés entretenus par la mafia qui bouffent de centaines de millions chaque année, qui résistent à l’application de la loi. Et si rien n’est fait pour arrêter cette mafia, «on va continuer par emprisonner de pauvres innocents pour dire que ce sont eux qui ont fusillé».
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