De mieux en mieux, mais ce n’est certainement pas suffisant pour Lionel Zinsou. L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 a été condamné à 4 ans d’inéligibilité et cinq millions d’amende pour « dépassement de frais de campagne électorale ».
« Les juges ont préféré faire plaisir au pouvoir plutôt que de dire le droit »
En première instance, on lui avait infligé une peine de 6 mois de prison avec sursis plus cinq ans d’inéligibilité et 50 millions d’amende. La sentence a donc été un peu allégée. Mais Me Robert Dossou ne se laisse pas attendrir pour autant. Joint par Jeune Afrique, l’avocat du banquier d’affaires a clairement fait savoir qu’il s’agissait d’une « décision de non-droit » parce que manifestement « les juges ont préféré faire plaisir au pouvoir plutôt que de dire le droit ».
Il soutient qu’il n’y avait pas de pièce matérielle qui justifiait un dépassement de frais de campagne. « Tout le dossier ne tient que sur la parole du procureur » estime-t-il, lui qui a déjà une idée claire de l’objectif qu’on poursuit en infligeant cette condamnation à son client. « Il s’agit de rendre inéligible Lionel Zinsou parce que le pouvoir veut écarter tout candidat crédible potentiel à la présidentielle de 2021 » fait-il savoir .
Réaction de Sévérin Quenum
Les accusations de l’avocat sont battues en brèche par le ministre béninois de la justice Sévérin Quenum. L’autorité estime que le Lionel Zinsou est poursuivi « pour un chef d’inculpation clair : dépassement des frais de campagne. Ceux-ci sont avérés, attestés par des pièces qu’il n’est pas en son pouvoir de nier » soutient le garde des sceaux. Notons que l’ancien Premier ministre béninois peut formuler un recours devant la Cour suprême.
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