Le Bénin commémore depuis quelques jours les 30 ans de la conférence nationale des forces vives de la nation. Un événement politique qui a permis au pays de tourner la page de la dictature incarnée à l’époque par le régime marxiste-léniniste du Général Mathieu Kérékou.
A l’issue de ces assises, une nouvelle constitution a été rédigée. La Constitution du 11 décembre 1990. Robert Dossou qui a participé à son élaboration indique qu’elle était consensuelle. Aujourd’hui, cette loi fondamentale a été touchée par les députés de la 8e législature. L’avocat n’est d’ailleurs pas contre la révision d’une constitution parce qu’il estime qu’on peut y toucher.
Cependant, il faut que le mécanisme mis en place pour aboutir à sa révision permette à tout le monde de se sentir concerné. Pour lui donc, il n’est pas correct de se livrer à des réformes constitutionnelles en cachette. L’autre sujet abordé avec l’ancien président de la Cour constitutionnelle, c’est le système partisan. Il indique qu’il n’y a aucun pays au monde où par des textes de lois, on a canalisé le système partisan, depuis que le monde est monde.
Il ne faut pas confondre l’ordre sous la dictature à l’ordre dans la démocratie
Pour lui, le système partisan est l’expression de la liberté profonde du citoyen. « Un parti politique, deux partis politiques, trois partis politiques, peuvent être agencés pour servir d’encadrement pour un dictature » a-t-il laissé entendre dans l’émission Diagonale de la Webtv Binews.
Et quand on lui oppose le désordre que peut créer une pléthore de partis, il répond sans ambages : « Une démocratie donne l’impression de désordre. Il n’y a que dans la dictature qu’il y a l’ordre parce que le chef pense pour tout le monde ». Il nuance ensuite ses propos en faisant comprendre qu’il doit avoir également de l’ordre en démocratie mais pas le même ordre que sous une dictature.
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