La crise que traversent les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), semble être une instigation des forces extérieures au parti à en croire les écrits du président d’honneur Boni Yayi. Dans une adresse aux militants du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), l’ancien chef de l’Etat Boni Yayi semble plus que déterminer à régler définitivement la crise qui secoue son parti. Car, écrit-il, «les échos qui me parvenaient sur notre famille politique, me laissaient craindre une atmosphère délétère où des frères et sœurs ayant concouru à quatorze (14) années de cohésion et de victoires politiques, notamment dix (10) années de gestion de l’Etat, en arrivaient à ne plus se parler que par injures, accusations, et invectives humiliantes et indignes des exemples que nous devons incarner».
Et la situation nécessite «en toute urgence, mon implication personnelle pour ramener la cohésion au sein de notre famille, et apaiser les militants, réels propriétaires de notre parti». Le président d’honneur des FCBE affirme sans ambages qu’il fait reconnaître que «notre parti est menacé par une main extérieure, et le nier serait le début d’une réelle crise au regard de notre envergure sur le plan national». Boni Yayi informe alors qu’ils ont cru être rétablis dans leurs droits avec la reconnaissance légale de leur parti, ils ont découvert, par la suite comme première confession, «que le récépissé récemment et finalement délivré, est le fruit d’une entorse» à leurs statuts.
Le président soutient qu’aucune «réunion du bureau exécutif national ou aucun Congrès préalables, n’ont abouti à la modification, en cercle restreint et de manière profonde, des statuts, du Règlement Intérieur, et du bureau exécutif national». Il pointe aussi du doigt «l’implication anormale et la responsabilité du ministère de l’Intérieur dans le processus». Et au-delà de «cet inceste institutionnel», Boni Yayi relève que les incohérences entre les deux textes (anciens et nouveaux) «les rendent indignes de notre longue expérience politique, inapplicables, et trahissent une précipitation, aussi confessée».
Alors, le président d’honneur fait remarquer que l’esprit de leur famille politique ne peut «s’accommoder de la confiscation frauduleuse et abusive des pouvoirs par une seule personne, fusse-t-elle Premier Responsable du Parti, qui cumule les pouvoirs des autres organes au point de se substituer à eux, et /ou décider de leur fonctionnement».
Commercialisation de parti FCBE
Le président d’honneur des FCBE reconnaît que les séances qui ont suivi la séance de réconciliation sanctionnée par un communiqué, ont permis de clarifier certaines situations au regard des confessions faites. C’est pourquoi il estime que 14 années d’existence et de victoires politiques, «ne méritent nullement l’indignité de découvrir que des militants accueillis en cours d’existence et hissés à des hautes fonctions étatiques et au sein du parti, essayent de commercialiser notre famille politique».
Il pense que 14 années de fidélité croissante de nos militants «ne méritent pas de découvrir, que des manœuvres sont orchestrées pour que le parti devienne le réceptacle d’une entente incestueuse, aux fins de porter de manière commerciale et tarifée, des candidats de la mouvance pour les élections communales et municipales à venir». Ce qui fait croire à l’ancien chef de l’Etat que la délivrance du récépissé est faite «pour servir de parti refuge aux personnes qui ne trouveraient pas de positionnement au sein des deux principaux partis du gouvernement et de son chef».
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