L’ancien ministre des finances Komi Koutché dans une adresse au peuple béninois est revenu sur sa condamnation à 20 ans de prison prononcée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme(CRIET). En exil aux Etats-Unis, l’ancien directeur du fonds national de la micro-finance rejette les infractions pour lesquelles il a été condamné.
Dans une chaîne YouTube dénommée « Komi Koutche TV », l’ancien ministre des finances de Boni Yayi a détaillé point par point les accusations pour lesquelles, la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme l’a condamné. Komi Koutché dit être serein et parle de condamnation politique.
« Sans surprise, la nuit du 03 au 04 avril, la sentence tant attendue est tombée. J’ai été condamnée à 20 ans de prison pour détournement. Détournement dans une affaire qui a été connue partout dans le monde. Curieusement, j’ai été acquitté pour des infractions de blanchiment d’argent, d’enrichissement illicite et de capitaux. Ce qui est curieux, c’est que jusqu’aujourd’hui, aussi bien mes avocats que ceux qui étaient dans la salle ne sont pas capables de me dire combien j’ai détourné. Et si je ne me suis pas enrichi illicitement, les produits du détournement sont allés où, s’interroge l’ancien ministre.
20 ans de prison…
C’est fait à dessein, martèle Komi Koutché qui estime que cette condamnation vise à l’éloigner de la chose politique. «20 ans de prison ça comporte le chiffre 20. Et pour le régime de la rupture, le chiffre 20 est un symbole. 20, c’est le nombre d’années pour lequel, tous les responsables de partis politiques obligés à rentrer dans les deux blocs paternalistes du chef de l’Etat se sont engagés à renoncer à toute organisation politique et à leur parti politique. 20 ans également, c’est le standard de condamnation des opposants les plus menaçants », dit-il.
Appel de la décision…
Condamné à 20 ans de prison, KK dit vouloir éprouver le système judiciaire en faisant appel de la décision. « J’ai donné l’ordre à mes avocats d’aller en appel. Je n’attends rien de cet appel dans la mesure où c’est le président de la composition qui a connu de l’affaire qui est en même temps, le président de la chambre d’appel de la CRIET. Il est clair qu’il ne se dédira pas. Même si par acrobatie, il se fait qu’il ne se met pas dans la composition qui va connaître du dossier en appel, c’est à lui d’affecter à qui il veut pour avoir le résultat qu’il a déjà prononcé en première instance ».
Sur la confiscation de ses biens, l’ancien argentier national estime que la loi n’a pas été respectée. « Entre autres sanctions, il est décidé la confiscation de tous mes biens. Même ceux que j’avais déjà avant de commencer par exercer des fonctions publiques. Je ne suis pas surpris parce qu’avant même l’audit du fonds national de micro-finance ne commence, avec l’aide de proche, tous mes biens avaient été déjà inventoriés. Le mot d’ordre, c’est de bannir Komi Koutché de la terre Bénin. Loin de me faire du mal, c’est une procédure qui m’a servi, fait-il remarquer.
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