La direction générale de l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) du Burkina Faso n’approuve pas l’Apivirine du chercheur béninois Valentin Agon. Dans un communiqué rendu public le 02 avril 2020, l’ANRP a fortement déconseillé le médicament aux populations. Elle leur a demandé de « s’abstenir de tout achat et toute consommation du produit Apivirine 500 gélules ».
L’Agence va plus loin en qualifiant le médicament de « potentielle menace » pour la santé des Burkinabés puisqu’il n’a jamais été « évalué pour aucune des indications thérapeutiques revendiquées ». Au lendemain du communiqué le coordonnateur de la cellule de riposte au Covid-19 et les ministres de la santé et de la communication du Burkina Faso ont organisé une conférence de presse. Ils n’ont pas manqué d’aborder le sujet.
« L’Apivirine n’a jamais été utilisé de façon formelle sur un patient »
Selon leurs dires, des tests sont en train d’être faits sur la molécule du médicament. Les résultats permettront de savoir s’il est réellement efficace contre la Covid-19. Mais pour l’instant, ces résultats ne sont pas encore disponibles . Le ministre de la santé ajoutera que l’Apivirine n’a jamais été utilisé de façon formelle sur un patient au Burkina Faso. Il faut cependant faire remarquer que le 26 mars 2020, le ministère de l’enseignement supérieur du Burkina annonçait à travers un communiqué que le médicament Apivirine était testé sur des malades du nouveau coronavirus.
« Certains malades confirmés du Covid-19 ont déjà eu recours avec succès à Apivirine durant leur maladie. Ils ont tout de suite obtenu l’amélioration rapide des symptômes à la négativation du test de dépistage de coronavirus après traitement » faisait savoir le même communiqué. Il ajoutait toutefois que ces résultats n’étaient pas validés par un comité scientifique.
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