La pandémie de coronavirus mettait à rude épreuve les universités et les instituts de recherche du monde entier. Ces institutions travaillant avec acharnement pour savoir comment arrêter la maladie et atténuer ses effets. Ce jeudi, dans un clip vidéo viral partagé sur les réseaux sociaux, deux acteurs majeurs de la santé en France, dont un chercheur de l’Inserm, suscitaient l’indignation après avoir été surpris à la télévision en train de discuter de « l’Afrique comme meilleure destination pour effectuer le test du vaccin COVID-19 ». Depuis des excuses et des clarifications étaient apparues.
Le Pr Mira dit être « désolé »…
Le Professeur Jean-Paul Mira, titulaire d’un PhD en Immunologie, directeur de thèses dans des universités de la place, et chef du service de réanimation à l’hôpital Cochin de Paris ; et le Dr Camille Locht titulaire d’un PhD en Microbiologie moléculaire, génétique et biochimie, en fonction comme chercheur à l’Institut Pasteur et à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), sont à n’en point douter deux pointures du monde médical français. Seulement, ces deux docteurs étaient loin de se douter que leurs échanges sur une chaine Française ce jeudi 02 avril, allaient faire autant de remous. Alors que de nombreux internautes et des associations de lutte contre le racisme et de défenses des droits humains, disaient leurs indignations devant des propos jugés « racistes » et outranciers vis-à-vis de l’Afrique et des africains, les docteurs se retrouvaient dans l’obligation de faire amende honorable.
Le Pr Mira le premier, se confiant à un média français avait dit être désolé du fait que ses propos aient été mal compris. « Il me semblait alors intéressant qu’en plus de la France et de l’Australie, un pays Africain puisse participer à cette étude dont je n’avais jamais entendu parler avant l’émission (…)Les essais cliniques se font partout. Moins en Afrique » avait confié le Pr Mira. Loin de lui donc avait-il ajouté, quelconques préjugés et encore moins ces « sentiments racistes » qui lui avaient été attribués, sa proposition serait partie d’un bon sentiment. « Le virus n’a pas de haine. Nous allons le vaincre car nous sommes unis (…) » avait tenu à signifier en l’occurrence le Professeur.
…Et l’Inserm donne les « bonnes explications »
Si le Dr Locht, n’avait lui pas réagi ce serait peut-être parce que, L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, avait quant à elle tenu à offrir après la grogne médiatique sur la toile, une publication rectificative sur son compte officiel sur Twitter. Dans l’après-midi de ce même jeudi, l’institut avait publié un message qui aurait pour but de « couper court aux infox ». Car pour l’Institut à l’avant-garde de la lutte française et mondiale contre la pandémie, l’extrait de l’échange entre les deux docteurs avaient été « tronqué » et donc la polémique qu’elle avait suscité, un non-évènement.
Selon l’Institut ce qu’il fallait comprendre, c’était que les tests pour le vaccin mis au point contre le nouveau coronavirus, ne voulaient pas débuter avec le continent africain, puisqu’avait insisté l’Institut, ces tests seraient déjà « en cours » ou « sur le point d’être lancés » dans nombre de pays européens. Notamment les Pays-Bas, la France , l’Allemagne, l’Espagne et l’Australie. Le déploiement en Afrique évoqué par le Dr Locht, n’étant qu’une piste de réflexion en cours au sein de l’Institut, car la pandémie était « globale » et que « L’Afrique ne doit pas être oubliée ni exclue des recherches ».
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