La récente décision de la Côte d’Ivoire et du Bénin de se retirer du protocole qui permet à leurs citoyens de saisir directement la Cour africaine des droits de l’Homme continue de créer la polémique. Si plusieurs organisations des droits de l’homme et des opposants ont condamné ce choix des deux pays, il n’en demeure pas moins que la décision est prise du côté des autorités. Me Robert Dossou, ancien haut responsable et ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin s’est exprimé sur le sujet pour le compte du média allemand Deutsche Welle.
Que pense l’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin de la décision du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Dans un échange lors d’une interview accordée à Deutsche Welleil a été on ne peut plus clair. Les deux pays ont bien le droit de se retirer des instruments internationaux mais… « en exerçant ce droit chacun des deux États se dénoncent dans leur volonté de reculer dans la plus grande garantie qu’ils ont eue à accorder à leur citoyen… lorsqu’on fait un recul de ce genre, on n’est pas dans le progrès, on avoue être gêné par des condamnations prononcées contre soi. Certains Etats africains n’aiment déjà pas que leurs propres tribunaux nationaux les condamnent. Donc ce qu’ils reprochent à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est également reprochable à certaines juridictions nationales. Ceux qui se retirent, on ne peut qu’en prendre acte. Mais on comprend le message que le retrait véhicule «
Pour rappel, la Côte d’Ivoire a décidé de se retirer dudit protocole après que la Cour africaine ait décidé de suspendre le mandat contre l’opposant Guillaume Soro. Au Bénin la décision est intervenue après un verdict de la cour appelant à la suspension des élections communales. Le Gouvernement béninois a toutefois nié que cette affaire était liée à la décision de retrait sans toutefois convaincre certains acteurs politiques du pays.
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