La célèbre chanteuse américaine Beyoncé a demandé justice pour Breonna Taylor, une ambulancière Afro-américaine âgée de 26 ans, tuée à son domicile par des policiers, le 13 mars 2020. Pour obtenir justice, l’épouse de Jay-Z a adressé une lettre au procureur de l’Etat du Kentucky. « Trois mois ont passé, et le Louisville Metro Police Department [LMPD] a créé plus de questions que de réponses. Leur rapport indique que Madame Taylor n’a souffert d’aucune blessure. Nous savons pourtant qu’on lui a tiré dessus au moins huit fois. » a-t-elle laissé voir sur la missive qui a été publiée sur Twitter. L’interprète de Hallo a fustigé les incohérences du dossier, où la déclaration des policiers semble être différent des faits.
Aucune arrestation n’a eu lieu
« Les policiers du LMPD affirment avoir annoncé leur présence avant de rentrer dans son appartement, mais son petit ami qui était avec elle et plusieurs de ses voisins affirment que c’est faux » a-t-elle écrit. Beyoncé a par ailleurs indiqué que cela fait trois mois que les faits se sont produits, et qu’aucune arrestation n’a eu lieu. « L’enquête du LMPD est passée par votre bureau, et pourtant tous les policiers impliqués dans la fusillade sont toujours employés par le LMPD. Le sergent Jonathan Mattingly et les policiers Myles Cosgrove et Brett Hankison doivent être tenus responsables de leurs actions » a-t-elle écrit au procureur du Kentucky.
« Saisissez votre chance »
Dans sa correspondance, Beyoncé a réclamé trois choses de ce dernier, à savoir : enquêter sur le décès de Breonna Taylor, « ainsi que sur les pratiques récurrentes qui ont entraîné la mort répétée de citoyens noirs non armés ». Elle a également demandé la transparence dans le traitement du dossier et l’inculpation des trois policiers. L’artiste a terminé sa lettre en laissant voir que : « derrière la mort de chaque personne noire par la police, il y a deux tragédies: la mort en elle-même et l’inaction qui suit. Saisissez votre chance de mettre fin à cette pratique. Prenez une décision rapide et décisive en inculpant les policiers. Les prochains mois ne doivent pas ressembler aux trois précédents ».