Chloroquine : après The Lancet, un essai clinique relance le débat

Un essai clinique a démontré l’inefficacité de l’hydroxychloroquine dans le traitement contre le coronavirus (covid-19). L’information a été donnée par une équipe de chercheurs britanniques, hier vendredi 05 juin 2020, qui affirme avoir mis fin à une grande étude concernant l’utilisation de l’hydroxychloroquine contre le coronavirus. Selon Martin Landray, le codirecteur de l’étude RECOVERY et professeur à l’Université d’Oxford, cet antipaludéen n’est pas un traitement contre le covid-19, puisqu’il ne marche pas. «Nous avons examiné les données et conclu qu’il n’y avait aucune preuve d’un effet bénéfique de l’hydroxychloroquine chez les patients hospitalisés avec le COVID et nous avons décidé d’arrêter de recruter des patients pour la partie hydroxychloroquine avec effet immédiat» a-t-il déclaré.

Un essai clinique contrôlé

Il a mis l’accent sur le fait que les données de cette étude devraient modifier les pratiques médicales dans le monde entier. «Nous pouvons maintenant arrêter d’utiliser ce traitement qui est inutile.» a déclaré Martin Landray. Les chercheurs ont par ailleurs souligné qu’ils voulaient publier ces informations préliminaires, parce qu’elles ont « des conséquences importantes pour la prise en charge des patients et la santé publique». Notons que RECOVERY est un essai clinique contrôlé, dont les patients sont choisis par tirage au sort et est une méthode d’expérimentation perçue comme la plus solide permettant de mener des tests sur des médicaments.

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3132 patients pris en charge de manière standard

Cette étude est réalisée au Royaume-Uni sur plus de 11 000 patients provenant de 175 hôpitaux en vue d’évaluer des traitements contre le coronavirus. Les tests sur d’autres pistes de traitement se poursuivent actuellement. La partie hydroxychloroquine a concerné 1542 patients, à qui la molécule a été administrée. 3132 patients ont été pris en charge de manière standard. Pour rappel, cette annonce intervient après une polémique autour d’une étude publiée dans la revue scientifique britannique The Lancet. Après avoir évoqué l’inefficacité et la dangerosité de l’hydroxychloroquine, trois de ces auteurs ont retiré leur signature à cause des doutes sur les données utilisées.

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