Voté en 2018, le code électoral ne cesse de subir des attouchements. Il a déjà été modifié en 2019. Le mardi 02 juin dernier, les députés y ont encore touché. Cette fois-ci, ils parlent d’une loi interprétative battant en brèche l’avis de ceux qui pensent qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une modification de ce texte. Loin de ce débat sémantique, l’ancien ministre Sylvain Akindes, fustige la modification à tout bout de champ des lois au Bénin. « C’est triste » a lâché ce dernier dans un post publié hier mercredi 03 juin sur sa page facebook.
L’homme aura ensuite des mots très durs contre les dirigeants béninois qui sont de son point de vue, « incapables d’anticiper sur les effets de leurs actions. Incapables de prévoir». « ils n’auraient jamais dû gouverner » assure-t-il. L’ancien ministre du régime Kérékou fait par ailleurs savoir qu’il avait subodoré ce qui se passe actuellement avec le code électoral. Dans un précédent post, l’homme qui se démarque par son activité sur les réseaux sociaux, dit avoir signalé une tendance persistante qui se développe dans la conduite de l’Etat au Bénin.
C’est la faute aux autorités de la période transitoire mars 1990-mars 1991?
« Il se confirme en effet la pratique de deux poids deux mesures, renforcée par celle de réviser une loi si elle limite le champ du pouvoir réglementaire ou d’en faire voter une pour élargir ce champ. C’est le résultat du régime présidentiel (pouvoir fort) si cher aux rédacteurs de la Constitution du 11 décembre 1990 et aux autorités de la période transitoire mars 1990-mars 1991, un régime qualifié de « Présidentiel mâtiné par des éléments de régime parlementaire » déclarait-il le 08 mai dernier. Aujourd’hui, l’ancien ministre est triste de constater qu’il avait raison.
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