Victime de racisme, Naomi Campbell se confie

Naomi Campbell, le super top model, sur fond de révolution sociale aux USA, et de protestations contre le racisme, livrait il y a quelques jours au Royaume Uni, son pays, son témoignage sur les combats contre le racisme qu’elle avait dû elle-même livrer. Selon elle, le racisme avait eu et continuerait d’avoir droit de citer dans le monde de la mode, et ce malgré les efforts croissants de l’industrie pour embrasser la diversité. Il y a quelques jours au cours d’une interview donnée à un média britannique, le top model était revenu sur un épisode particulièrement marquant de sa carrière.

Une lutte permanente…

Lors de l’interview radio, le mannequin a souligné à quel point les femmes noires étaient maltraitées dans l’industrie de la mode. Elle-même avait-elle confié, avait dû lutter pour ne pas se voir cataloguer dans le rôle de soubrette ou de « femme de chambre» ; ou encore pour ne pas avoir à porter ses cheveux coiffés en dreadlocks en permanence. En l’occurrence, Campbell avait tenu à raconter une scène qui l’avait marqué à ses débuts. En 1988, le top model avait 18 ans et avait été invitée à être la vedette du numéro de juin de cette année du célèbre magazine ‘’Vogue’’ pour l’Italie.

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Une chance et la jeune fille en était toute excitée. Mais grande fut sa déception quant arrivant au studio, elle avait entendu le maquilleur lui dire: « Oh, nous ne savions pas que tu étais noir ». Du coup, le maquilleur avait dû s’adapter, faire avec les moyens du bord et mixer un certain nombre de couleurs. Et cela avait donné en première page du magazine une photo qui avait arrachée des larmes au mannequin, lorsqu’elle l’avait vu.

« J’ai juste pleuré. Je voulais tellement être sur la couverture de cette publication … c’était le Vogue italien en fait. Mais je ne voulais pas être en gris » avait précisé le top model. Une expérience qui l’avait depuis résolue à se déplacer avec son propre attirail de maquillage, au cas où. Ce n’est, selon Naomi Campbell, que lorsque la beauté noire serait, avec ses modèles, ses concepteurs et ses investisseurs, correctement représentés dans l’industrie, que les changements s’opèreront et que l’égalité sera vraiment atteinte.

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