Après quelques mois d’existence, le parti Mouvement populaire de libération (MPL) connait une deuxième défection. Le président d’honneur du Cadre de concertation des jeunes opprimés du Zou (CCJO-ZOU), Prince Sonon Aligbonon a démissionné du parti MPL de Sabi Korogoné ce jeudi 9 juillet 2020. «Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts». C’est par cette citation de Isaac Newton que le désormais ex-membre de parti MPL a commencé sa lettre de démission. Il renseigne que il y a quelques mois, ils ont décidé «de remettre en cause cette affirmation pour donner un signal fort aux hommes et femmes de notre époque ».
Et «c’est ainsi qu’est née notre alliance stratégique à la veille des élections communales et municipales de 2020 dans notre pays le Bénin ». Mais, Prince Sonon Aligbonon fait remarquer que les prédateurs de la démocratie béninois n’ont pas voulu les voir dans l’arène et très vite «ils ont inventé la rage qui devait justifier l’abattage du chien qui portait, il ne faut pas l’occulter, les germes d’une vitalité insoupçonnée ». Pour ce qui est de l’essentiel à garder de leur collaboration, il cite le professeur Albert Tévoèdjrè qui parlant de Mandela a dit : «Le message c’est de sortir de la vanité appauvrissante, c’est de mériter notre progrès et notre développement. C’est de croire en nous-mêmes et d’exiger l’excellence dans nos efforts quotidiens pour faire de l’Afrique un continent majeur ».
Des motivations
«Nous sommes appelés à faire du Bénin une démocratie majeure ! », a écrit le président de CCJO-ZOU. Et selon lui, devant une telle tâche leurs individualités tombent, leurs groupuscules sont fragiles. Alors, il invite tous les membres du parti à remettre en cause objectivement le niveau d’organisation entité politique. Car, «en tant que Leaders nous devons avoir l’humilité de reconnaître que nos fragilités découlent de notre niveau d’organisation ». Il estime que le parti doit rechercher et trouver les causes profondes de ce faible niveau d’organisation. Si cela n’est pas fait, il serait vain de continuer à espérer réaliser les objectifs fixés. Et donc, l’homme a décidé de prendre ses responsabilités «en ces moments décisifs qui nous préparent à de grandes échéances ».
Ouverture d’esprit
Si Prince Sonon Aligbonon reconnait que la collaboration a été courte, il est convaincu qu’elle «constitue indubitablement une page importante dans notre parcours politique ». C’est pourquoi, il réitère son engagement pour les valeurs qu’il a toujours défendues. Il invite chacun à faire le point. Il faut aussi remarquer qu’en Afrique et plus particulièrement au Bénin, tout le monde pense «qu’une alliance politique qui s’éteint est synonyme de conflit ». Mais, il indique que le président Korogoné et lui savent qu’aucun conflit ne les oppose et que diviser, ils sont vulnérables. Alors, au-delà de ses nouvelles orientations, il rassure de son ouverture d’esprit et de sa disponibilité «à contribuer à toutes réflexions allant dans le sens de la consolidation de la démocratie et de l’État de droit ». La priorité de Prince Sonon Aligbonon se résume désormais en l’organisation du Cadre de concertation des jeunes opprimés du Zou en vue «d’apprêter cette jeunesse aux nouveaux défis qui s’imposent à elle ».
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