Les travaux au parlement hier lundi 6 juillet portaient sur la révision du règlement intérieur de l’institution. Le moins qu’on puisse dire c’est que tout le monde n’était pas sur la même longueur d’onde en ce qui concerne ce qu’il fallait réviser. Certains députés ont marqué par exemple leur opposition catégorique à la modification des textes concernant la formation des groupes parlementaires. En effet selon ce qui a été présenté par la Commission des lois, les députés doivent s’organiser en groupe parlementaire par parti politique.
Il faut simplement ramener l’ancienne formulation
On leur défend également de s’associer à un de leur collègue membre d’un autre groupe parlementaire, s’ils appartiennent déjà à un groupe parlementaire. L’Honorable Nassirou Arifari Bako fait partie de ces députés qui ne goûtent pas à ces propositions. Il a clairement fait savoir au cours des débats qu’il faut tout simplement ramener l’ancienne formulation qui dit que « les députés peuvent s’organiser par groupe parlementaire par affinité politique » au lieu de leur demander de le faire par parti politique.
« Je suis actuellement président de la Commission des droits de l’homme des parlementaires de l’Union interparlementaire (Uip) ; Sur les 500 et quelques cas de violation des droits des parlementaires, je peux vous dire que plus de 300 cas relèvent de situations du genre ou les groupes parlementaires sont constitués sur la base des partis politiques dans un certain type de pays que je ne voudrais pas évoquer ici » a-t-il fait savoir selon les propos rapportés par le journal Fraternité. Un peu plus loin dans son intervention, le député fera remarquer que les partis politiques peuvent avoir ce droit dans un régime parlementaire où c’est la majorité parlementaire qui dirige le gouvernement.
Les choses ne seront pas toujours ainsi
Ce phénomène peut être également observé dans quelques cas de régime semi-présidentiel. Mais nous sommes au Bénin dans un régime présidentiel total, rappelle l’He Arifari Bako qui invite ses collègues à ne pas créer « des précédents qui puissent nous amener à des problèmes plus tard ». Il terminera ses propos sur une cinglante mise en garde : « Ne prenez pas le modèle que nous avons aujourd’hui , excusez-moi le terme un Parlement monocolore et penser que les choses seront toujours ainsi» . Outre l’He Nassirou Arifari Bako, Assan Seibou, Benoit Dègla, Gounou Abdoulaye , Augustin Ahouanvoébla ont manifesté leur opposition à la modification de cette disposition.
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