Le président de l’Association de lutte contre le racisme, l’ethnocentrisme et le régionalisme (ALCRER) Martin Assogba s’est exprimé sur le système de parrainage ce lundi 6 juillet 2020 sur Crystal News. «Je suis pour le parrainage parce que si nous n’allons pas au système de parrainage, tout ce que nous avons eu comme réforme du système partisan au Bénin va être à l’eau », a indiqué l’homme de la société civile. Il précise qu’il faut nécessairement le parrainage et «nous ne sommes pas les initiateurs du parrainage au Bénin ».
«Le parrainage a eu lieu au Sénégal tout dernièrement avec Macky Sall, ça a eu lieu en Russie, ça a eu lieu en France », fait savoir Martin Assogba. Cependant, il souhaite que la présidentielle de 2021 soit ouverte à l’opposition. Il pense que «comme cela se fait dans les grandes démocraties avant nous, nous pouvons le faire ». Car, «si nous voulons que notre démocratie tienne, il faut que les députés et les maires puissent soutenir les candidats de l’opposition ». Il rappelle que les députés du Bloc Républicain (BR) et ceux de l’Union progressiste (UP) proviennent du grand ensemble qui avait eu, il y a 10 ans en arrière, FCBE. Alors, si «nous voulons que notre démocratie évolue comme cela a évolué dans les autres démocraties, il faut que les négociations se fassent ». Il faut que les gens négocient pour qu’on puisse les parrainer. A en croire le président de ALCRER, parrainé quelqu’un ne veut pas dire qu’on enfreint aux lois du parti politique auquel on appartient.
Pas d’accord des partis pour parrainer
Il n’est pas d’accord que le parrainage d’un candidat par un député ou un maire se fasse sur autorisation du parti politique. «Non non, moi je ne suis pas d’avis », laisse-t-il entendre. Il faut que les partis politiques puissent aider tous les candidats qui veulent aller à l’élection présidentielle pour que la campagne soit une campagne vivante, une campagne de fête. Cela va permettre à la démocratie de ne pas sombrer. «Nous n’allons pas reprendre les mêmes choses comme cela s’était passé au temps de la 8è législative », insiste-t-il. Alors, il faut que «nous puissions nous comprendre pour que les gens parrainent les candidats une fois que ces candidats ont remplis les conditions qu’ils soient de leurs partis ou pas ». Il a demandé donc aux candidats éventuels de commencer déjà par négocier.
Il a aussi souhaité que les militants des partis ne considèrent pas ceux qui auraient parrainé les autres qui ne sont pas de leur parti, comme des ennemis. Pour lui, le président sortant ne doit pas choisir qui il faut parrainer ou pas. Martin Assogba croit que le président sortant va laisser le choix à chaque élu. Et si une frange de la mouvance veut que le parrainage se fasse avec l’aval des partis politiques, il revient à la population de réfléchir à faire fléchir leur position. Pour finir, le président de ALCRER, Martin Assogba a invité les députés à ne plus farfouiller le code électoral avant la présidentielle.
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