Il y a quelques jours, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a à travers une décision, ordonné aux médias en ligne de cesser de publier. Cette mesure est fortement décriée au sein de la société civile. Sadikou Alao, le président de Gerdess Afrique (Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social) dénonce une volonté manifeste d’empêcher les voix discordantes de se faire entendre dans le pays.
Il rassure cependant de l’échec de ce projet. « Ces voix discordantes sur le net ou sur les réseaux sociaux ne peuvent que se faire entendre et les efforts pour les étouffer nécessairement vains, parce que dans ce domaine-là, c’est la société globale qui est en marche ; et il n’est pas possible de restreindre ou d’empêcher la libre expression ou la communication » se convainc l’acteur de la société civile. Signalons que cette décision de la HAAC intervient curieusement après les déclarations du Directeur d’Amnesty International Bénin sur une chaîne internationale.
Internet coupé le 28 avril 2019
Fidèle Kikan avait en effet donné du crédit à des allégations de tentatives d’assassinat d’opposants et de torture visant ces mêmes personnes qui n’embouchent pas la trompette de la Rupture. Rappelons que le principal outil utilisé par les médias en ligne, notamment l’internet, avait déjà été coupé lors des élections législatives controversées du 28 avril 2019.
Une élection qui a engendré un parlement monocolore constitué de députés des deux blocs politiques soutenant l’action du gouvernement, en l’occurrence l’Union Progressiste et le Bloc Républicain. Depuis ces élections exclusives, des voix ce sont encore levées pour dénoncer plusieurs lois votées par l’Assemblée nationale et décisions prises par les institutions de la République.
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