A moins de sept mois de l’élection présidentielle de 2021 au Bénin, le professeur Joël Aïvo continue sa croisade pour expliquer sa vision du Bénin, échanger avec les Béninois où qu’ils soient sur la nécessité de ne pas abandonner le pays et l’importance de l’engagement individuel et collective pour faire restaurer la démocratie au Bénin et repenser l’économie du pays. Conscient qu’à l’intérieur comme à l’extérieur, le Béninois est un facteur essentiel au développement de son pays, Joël Aïvo multiplie les échanges avec la diaspora béninoise. Une semaine après son premier échange, il s’est à nouveau prêté aux questions de ses compatriotes établis à l’extérieur du pays par vidéoconférence ce jeudi 20 août 2020.
Il a saisi l’occasion pour préciser sa pensée politique et rassurer son auditoire sur la maturité de son projet. Plus nombreux qu’à la première rencontre virtuelle, ces Béninois de la diaspora ont interrogé l’ancien doyen de la Faculté de droit et sciences politiques (FADESP) de l’université d’Abomey-Calavi, sur sa vision de l’économie. Le constitutionnaliste a, une fois encore, dénoncé «l’économie du monopole » qui caractérise selon lui, la politique économique du quinquennat finissant avant de proposer une politique économique basée sur la concurrence. « Les monopoles n’ont jamais profité qu’à des individus », a relevé Joël Aïvo.
Par contre, «la concurrence en revanche est le principal carburant d’une économie qui se veut prospère ». Mieux, «elle pousse les producteurs de biens et de services à l’innovation et à la qualité, et c’est au consommateur que cette situation profite (…) ». Il a soutenu que «le chef de l’Etat, de par son parcours d’hommes d’affaires est le premier à savoir que nous avons la meilleure offre économique, parce qu’elle est adossée à ce qui fait l’identité de notre société, à savoir la démocratie ».
Le cas du marché nigérian
Le professeur a regretté le délitement des relations entre le Bénin et les pays amis, notamment avec le Nigeria qui devrait être selon lui, le principal partenaire économique et diplomatique du Bénin. «Nous avons la chance d’avoir à nos portes, la première puissance économique et diplomatique du continent », a précisé Joël Aïvo. Il insiste que c’est «un marché immense de plusieurs centaines de millions d’habitants, dont Lagos seul, la ville la plus béninoise du Nigeria est plus peuplée que tout le Bénin ». Alors, pour lui, «nous devons nous adosser à ce pays ».
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