Ibrahim Boubacar Keïta, largement connu sous le nom d’IBK, avait vu son régime être au centre de plusieurs semaines de manifestations de masse contre ce que ses détracteurs, disent être sept ans de régime corrompu, inepte et négligent. Ce mardi, un groupe de soldats dans un acte de mutinerie, le mettait aux arrêts ainsi que d’autres hauts responsables gouvernementaux et militaires. Les mutins avaient déclaré qu’ils prévoyaient de mettre en place un gouvernement de transition et d’organiser des élections. Mais pour de nombreuses voix à l’Internationale, L’Algérie voisin, l’Union Africaine et les USA, ce coup de force n’était pas acceptable.
Un coup de force vivement condamné
« Je ne veux pas qu’une seule goutte de sang soit versée pour me maintenir au pouvoir » avait déclaré IBK dans un discours télévisé diffusé à l’échelle nationale et annonçant la dissolution du Parlement et de son gouvernement. Quelques heures plus tard, des militaires se disant du «Comité national pour le salut du peuple» s’adressaient aux maliens pour expliquer qu’ils ne voulaient pas «détenir le pouvoir», mais permettre très rapidement des «élections générales» pour des «institutions fortes». Le Mali est un est un allié occidental clé dans la lutte contre le djihadisme au Sahel.
Et une instabilité politique au Mali, pouvait avoir, selon des observateurs, de lourdes conséquences dans la lutte contre le terrorisme. Dès Mardi, L’Union Africaine, la France, les États-Unis et l’ONU, étaient montés au créneau pour condamner la mutinerie d’abord et ensuite demander la libération immédiate des personnalités détenues. L’Algérie voisine immédiate du Mali, avait également tenu à signifier qu’elle s’opposait à tout changement « anticonstitutionnel » dans le pays.
Pour Alger, seules des élections démocratiques et transparentes devaient présider à l’alternance du pouvoir à Bamako. Quand le président Ramaphosa, président en exercice de l’UA, et Mike Pompeo, secrétaire d’état des USA, appelaient eux à un retour sans délais à la légalité constitutionnelle.
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