Le Tribunal arbitral du sport accusé de discriminer l’athlète sud-africaine Caster Semenya

En maintenant la décision, le Tribunal arbitral du sport (TAS) pense garantir l’intégrité de l’athlétisme féminin et assurer l’équité sportive. Toutefois, l’athlète sud-africaine, Caster Semenya qui risque de ne plus participer à aucune compétition tant qu’elle n’a pas accepté d’être traitée avec des médicaments suppresseurs d’hormones, n’entend pas se laisser faire. La triple championne du monde du 800 mètres, dénonce une « discrimination » ainsi qu’une « violation de sa dignité humaine »

En effet, le TAS a rejeté le recours qu’elle a porté devant lui, concernant les règles de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui oblige les athlètes hyperandrogènes à diminuer leur taux de testostérone. « Détendez-vous mes amis. Un homme peut changer les règles, mais le même homme ne peut pas diriger ma vie. Ce que je veux dire, c’est que j’ai peut-être échoué contre eux, mais en vérité, j’ai gagné cette bataille il y a longtemps. Regardez ce que j’ai accompli, et vous comprendrez. (…) » a déclaré l’athlète sur Twitter.

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Une décision raciste, sexiste et intersexophobe

Pour Cara Tannenbaum et Sheree Bekker, deux chercheuses canadienne et britannique, qui indiquent que l’avantage dont dispose Caster Semenya au niveau de sa forme, et qui se justifierait par un taux élevé de testostérone, n’est pas prouvé sur le plan scientifique. Elles considèrent ces règles imposées par l’IAAF comme discriminatoires.

Ces règles « constituent une discrimination flagrante fondée sur la variation génétique des athlètes féminines et sont contraires à l’éthique médicale internationale et aux normes des droits de l’homme» ont-elles déclaré dans la revue médicale BMJ. Du côté des internautes, la décision du Tribunal arbitral du sport de Lausanne est « raciste, sexiste et intersexophobe ».

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