Vaccin contre le Coronavirus : Londres veut infecter des volontaires pour des tests

Une idée qui soulève quelques questions. En effet, la semaine prochaine, Londres devrait annoncer le lancement d’un nouvel essai scientifique au cours duquel des citoyens vont être infectés par le covid-19, de manière tout à fait volontaire. Le vaccin actuellement préparé sera alors testé, dans le but d’en apprendre plus son efficacité réelle.

Dans l’idée, entre 100 et 200 personnes seront recrutées et placées à l’isolement strict, 40 jours durant. Cette étude sera surveillée par les scientifiques de l’Imperial College de Londres. Le projet doit toutefois être approuvé par l’Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé, ainsi que par un comité éthique, indépendant. Pour le moment, 2.000 personnes se seraient déjà manifestées.

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Londres souhaite infecter ses propres citoyens

Interrogé, Dominic Wilkinson, professeur d’éthique médicale au sein de l’Université d’Oxford, semble être satisfait à l’idée de pouvoir étudier les résultats. Selon lui, cette étude permettra de mieux analyser et mieux comprendre quelles composantes du vaccin fonctionnent le mieux sur les malades. Une manière pour lui, de faire avancer la science. Un constat partagé par Peter Horby, président du groupe consultatif du gouvernement sur les menaces de virus respiratoires nouveaux et émergents (Nervtag).

Une idée critiquée par d’autres nations

Cette façon de faire présente l’avantage de faire gagner beaucoup de temps. En effet, en temps normal, des milliers de volontaires sont testés avec vaccin et placebo. Ces personnes sont ensuite surveillées de longues semaines durant, afin de s’assurer que le vaccin ne provoque aucune gêne et aucun effet secondaire. En agissant ainsi, les médecins gagnent ainsi du temps, même si l’OMS invite l’ensemble des acteurs à faire en sorte que les critères liés à cette façon de faire, soit acceptables. Chez d’autres pays, comme en France, cette idée n’est pas forcément la bienvenue, certains mettant en avant le côté dérangeant et immoral du « challenge infectieux ».

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