Après Nourou-Dine Saka Saley, une autre voix s’est élevée pour soutenir les Béninois face à la vague de suicides qu’enregistre le pays depuis quelques mois. L’ancien Guy Mitokpè a, dans un post sur sa page Facebook, adressé un message à tous les Béninois. «Je comprends vos difficultés mais sachez que vous n’êtes pas seuls… Je suis avec vous… ». C’est ainsi qu’il a commencé son adresse. Il rappelle que depuis quelques semaines, voire quelques mois, «il nous revient de façon récurrente le suicide de certains de nos compatriotes… ».
On assiste de plus en plus au suicide des compatriotes qu’ils soient des corps de police, des enseignants ou du domaine de l’artisanat. Le politicien béninois fait cas de la femme qui s’est ôtée la vie dans la journée d’hier jeudi 22 octobre 2020 à Parakou de faire un aveu : «j’ignore les vraies raisons de ces drames sociaux ». Guy Mitokpè souligne que les psychologues s’accordent à dire que les taux de suicides s’accroissent dans une société, très souvent pour de nombreuses raisons. La première raison est liée à l’accroissement des difficultés, à la généralisation de la pauvreté. Cette première raison, est probablement celle qui justifie bien souvent les cas de suicide en Afrique. La seconde raison est liée au développement exponentiel et à l’industrialisation à outrance de certaines sociétés. «Ce développement exponentiel et cette industrialisation vertigineuse favorisent l’individualisme, tue et dégrade les relations humaines », relève-t-il.
«Nous n’avons pas une culture du suicide »
Pour lui, «cette seconde raison, explique les cas de suicide dans certains pays Européens et Asiatiques, notamment au Japon et en Corée du Sud ». Alors, il dit à ses compatriotes que quelles que soient les difficultés dans lesquelles ils vivent, «qu’il n’y a que nous-mêmes qui devrons apporter les solutions idoines à nos difficultés… ». L’ancien député précise que «nous n’avons pas une culture du suicide ». Mieux, «nous sommes une société dans laquelle, l’on supporte les difficultés dans l’espoir que tout se normalisera demain… ». Et donc, bien qu’il comprenne les difficultés actuelles que connaît le Bénin, il appelle «à garder l’espérance de jours meilleurs ». Il présente sa compassion et ses condoléances aux familles de ceux qui sont décédés tout soulignant que «ce temps passera, il est dit que lorsque c’est dur, seuls les durs avancent… ».
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