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(ENQUETE) Atacora/Donga : La traite des enfants qui tue l’école béninoise et l’économie locale

Combattue depuis des années par plusieurs acteurs, Etat, Ongs, partenaires au développement et autres, la traite des enfants peine à disparaitre des pratiques quotidiennes dans certaines régions du Bénin. Le phénomène va de mal en pire dans l’Atacora/Donga où des indélicats convoyeurs d’enfants destinés à l’exploitation dans des pays comme le Niger, le Togo, le Nigeria ou le Ghana sont régulièrement interceptés en chemin. Les parents n’en sont pas moins complices.

« Je soussigné Aladji Amadou Assane, commerçant convoyeur demeurant à Toko-Toko. Je prends l’engagement à renoncer au convoyage des filles et femmes béninoises en direction du Niger et conformément aux principes de la loi qui encadre cette activité. En cas de non respect dudit engagement,  je m’expose aux sanctions prévues par la loi. En foi de quoi, le présent engagement pour servir et faire valoir ce que de droit….  Fait à Bariénou , le 30/11/2020. Ont signé Aladji Assane (mis en cause), Lahinou Assoumanou (chef village Toko-Toko), Assoumanou I.(conseiller Toko-Toko) ». «  Je soussigné Kassim  Alazaa Adamou, agé de 31 ans, conducteur de gros porteur à  Founga, reconnais avoir pris l’engagement au commissariat de Barei de ramener du Niger dame Dramane Assana et Zoumarou Nassiratou, respectivement épouse et fille du sieur Zoumarou Alassane, cultivateur demeurant à Founga au plus tard le dimanche 13 décembre 2020. En foi de quoi, je délivre le présent engagement pour servir et faire valoir ce que de droit….. Fait à Baréi le 06 décembre 2020 ». Voici deux engagements récents signés par deux convoyeurs interceptés ces dernières semaines dans le département de la Donga par des  forces de l’ordre et autres acteurs locaux impliqués dans la lutte contre la traite des enfants.

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C’est tout un réseau de convoyeurs qui opèrent particulièrement dans les quatre communes du département de la Donga, à savoir Djougou, Ouaké, Copargo et Bassila où le phénomène sévit toujours. Un réseau qui a des représentants dans presque tous les villages de la Donga. Ils agissent à visage découvert, prétextant contribuer à une certaine entraide sociale en se faisant confier des enfants mineurs, généralement entre 8 et 15 ans par des parents naïfs, en destination des pays voisins et même d’autres régions du  Bénin pour un travail rémunérateur. « C’est un réseau très organisé. Les représentants ont pour mission de sillonner les villages et les écoles locales pour identifier les meilleurs enfants, les plus habiles et les plus intelligents et très dynamiques. Ils font le regroupement par village ou par  arrondissement et les convoyeurs viennent les chercher, le plus souvent avec l’accord des parents », confie une source policière à Copargo.

4 enfants âgés de 9 à 10 ans  ont été récupérés, il y a environ un mois au Niger où ils étaient partis pour être exploités dans des foyers, maquis et autres. Le cas le plus récent date du 22 janvier 2021. Il s’ appelle Takpara, âgé de 10 ans. La petite Choukourou Christine, 12 ans, originaire de Copargo, partie, il y a environ deux ans, a été aussi retrouvée et remise à ses parents  le 12 janvier dernier. Aladin Kassim, un nigérien installé également dans le village Toko-Toko, serait l’un des grands convoyeurs des  filles spécialement vers le Niger. Il a été interpellé le 06 décembre 2020 dernier  et conduit au commissariat de Bariénou, alors qu’il s’apprêtait à partir avec deux filles. D’après les investigations menées, un autre cas encore a défrayé,  il y a quelques jours,  la chronique dans la zone. Il s’agit d’une jeune fille en apprentissage, âgée de 15 ans enlevée dans un village de la Donga puis conduite auprès d’un jeune sur la voix de N’dali. A 24 heures de leur voyage, l’information est parvenue aux forces de l’ordre et ils ont été interpellés très rapidement puis  conduits dans un commissariat de police. Une petite fille en classe de CE1 dans une école locale a subi le même sort avec sa jeune maman, courant décembre 2019. Elles ont été emportées au Niger par un certain  Adamou, mais tout a été mis en œuvre pour les retrouver et les ramener au bercail.

« Ce qui se passe ici est un véritable drame social »

P-MaREDeL est une ONG basée dans le Donga,  très impliquée dans la lutte contre la traite des enfants. Alassane Ouorou Karimou, le Directeur exécutif s’inquiète surtout du cas des filles  demeuré « alarmant ». Pour lui, c’est un phénomène qui ne se produit nullement ailleurs que dans la Donga et ses environs. « En vérité, si nous prenons les quatre communes de la Donga, je puis dire sans trop arranger la situation que 50% des filles âgées de 6 à 12 ans sont en exode pour des faits d’exploitation, surtout celles natives des zones rurales. », révèle-t-il avec amertume, indiquant que 500 enfants en moyenne, des filles en grand nombre, partent en exode chaque année du département de la Donga. « Ce qui se passe ici est un véritable drame social », alarme-t-il.

 Le phénomène s’explique par le fait que les parents, notamment le père et la mère des enfants qui,  en réalité doivent assurer les cinq besoins fondamentaux  à leur progéniture se disent incapables de le faire.  C’est cela qui justifie l’exode massive de filles mineures de la région vers des pays voisins et même vers l’intérieur du Bénin. « Quand vous allez un peu partout aujourd’hui dans le pays, si vous rencontrez des filles exploitées surtout dans des maquis populaires et autres restaurants où l’igname pilée est en vogue, ne cherchez pas loin, ce sont des filles qui parlent couramment le Yom ou le Lokpa. On trouve aussi des Fulfubé qui sont des rares cas. Elle viennent toutes de Djougou, de Bassila, de Copargo ou de Ouaké », informe-t-il.

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Au Niger, la  majorité des petites filles qui vendent  aujourd’hui à la criée dans des marchés  locaux, autour des gares routières et sur d’autres lieux publics proviennent des mêmes localités. Le responsable d’Ong accuse des compagnies de transport qui desservent  les pays frontaliers et dont certains agents tapissent dans le rang peu honorable de ces convoyeurs d’enfants. Le cas du Niger serait  encore plus effrayant. Quand les filles y sont conduites, elles sont internées d’abord dans des résidences d’accueil, à l’abri des regards indiscrets. Les convoyeurs gèrent  leur alimentation et autres charges liées à leur survie jusqu’à ce que de nouvelles tutrices viennent demander la « main d’œuvre ».

Quand la demandeuse est là, on ouvre la résidence et elle choisit celle qui répond à ses aspirations. Et la rémunération mensuelle est retenue avec le convoyeur. Ainsi pour une fille de 13 à 14 ans, on peut négocier sa main d’œuvre à 30.000F CFA à la fin du mois. « Mais quand la fille se met au travail et la patronne libère les 30.000FCFA, à peine, 15000F lui sont retournés », raconte Ouorou Karimou. Il y a pire. Avant que la tutrice ne s’embarque avec la fille retenue, le convoyeur exige  d’abord le remboursement de tous les frais qu’il prétend avoir engagés sur elle, depuis le départ du Bénin. Conséquence, elle peut travailler pendant les 6 premiers mois sans salaire, parce que son voyage, son entretien et toute autre prise en charge préalable qu’on doit restituer au convoyeur ont déjà tout consommé.

Plus grave encore,  un simple agenda dans lequel sont mentionnés l’adresse et le contact téléphonique de la tutrice sert de moyen de repère. Le convoyeur ne se soucie guère d’aller connaître le quartier,  ni la ville ou encore l’habitation dans laquelle réside la tutrice. Et quand elle change d’adresse, il devient très difficile de retrouver la fille placée. Le directeur exécutif de P-MaREDeL – Ong raconte avoir géré un cas, il y a peu, où une  fille de la Donga partie en exode a été portée disparue pendant trois ans sur le territoire nigérien. «  On n’a plus retrouvé les traces de sa tutrice qui est une femme fonctionnaire, entre-temps affectée vers le nord profond du Niger. Il a fallu de longues recherches avec l’appui de nos représentants là bas et  des réseaux sociaux locaux pour retrouver la fille et la ramener à ses parents », confie-t-il. 

 La situation est si préoccupante que des autorités communales de la Donga, au premier rang les maires, ont commencé par s’investir personnellement pour accompagner les actions que mènent des ONG locales. Dans une correspondance en date du 13 janvier 2021, adressée au Directeur du Commissariat Colombe de la paix DCJP de Lomé, le maire de Djougou, Abdoul Malik Seibou a recommandé expressément le Directeur exécutif de P-MaREDeL Ong pour aller procéder à la récupération des enfants : Ibarhim Loukia, Ibrahim Baké Sika, Mamam Samira, Mamam Zakia, Mamam Sadia et de leur tante Ibrahim Amina, originaires de la commune de Djougou, précisément du village de Koua dans l’arrondissement de Barienou qui avaient quitté le Ghana pour le Bénin et gardés dans ledit commissariat. La mairie de Djougou et celles de Copargo ont pris la situation à bras le corps désormais et entendent s’investir davantage à travers toutes sortes d’actions et d’appuis nécessaires pour endiguer ce phénomène, d’après des sources internes.

« Tous les acteurs, politiques ou non, des Organisations de la société civile et autres devront se mettre dans la lutte. Pour y arriver, il faudra également prendre des arrêtés et des décrets d’application assez pointus. « Si on prend un auteur de trafic, c’est sans compter avec des relations de famille ou quelqu’en soit,  nous devons aller jusqu’au bout des procédures au lieu de se contenter de simples engagements.  Des auteurs appréhendés doivent être et déférés, jugés et incarcérés pour qu’ils comprennent la portée de leurs actes », recommande fortement Ouorou Karimou. Il regrette le moins d’engagement constaté aujourd’hui au niveau de l’État dans cette lutte et la rareté des projets et des  partenaires, jadis au front.

Témoignage émouvant d’une de ces nombreuses filles récupérée des mains des exploitants : «  Ma patronne ne me donnait pas à manger, ni du savon pour me laver. Je dois tout acheter avec mes maigres revenus. Mais en plus des nombreux travaux domestiques, je dois lui faire des massages tous les soirs avant qu’elle ne dorme. Je suis parfois obligée de laisser la tâche que je fais quand elle fait la demande pour reprendre après, et cela souvent au-delà de minuit. Son garçon de 10 ans  exige le même soin afin de se coucher et quand il écrit au tableau, c’est moi qui dois effacer. Il  dit que je suis là pour ça ». Du pur esclavage, dénonce le responsable de l’Ong. Il demande aux autorités du Bénin de prendre l’exemple du Burkina Faso où l’Etat a même pris un arrêté qui interdit carrément le travail des enfants dans les ménages, les unités de production, les buvettes, restaurants, boutiques et autres. Quand on vient et on constate qu’un enfant est là, les responsables des lieux sont automatiquement interpellés, poursuivis et subissent les rigueurs de la loi.

Plusieurs classes désertes à Copargo….

« Quand nous sommes arrivés à la tête de la direction de notre établissement scolaire en 2017, ce qui nous a frappés tout de suite est le fort taux d’abandon des élèves. Nous avons alors  cherché à comprendre et on s’est rendu que l’une des raisons fondamentales est l’exode de nos enfants vers  d’autres régions et pays voisins », confie Nassirou Tchani, le directeur du Collège d’enseignement général (Ceg)de Copargo centre,  le plus grand des quatre dont dispose la commune. Environ 200 élèves abandonnent, chaque année,  les classes pour l’exode en quête d’un travail rémunérateur depuis 4 ans déjà qu’il dirige cet établissement. Et si le taux a quelque peu régressé ces deux dernières années, c’est grâce à des actions de sensibilisation qu’initient régulièrement les responsables de ce Ceg en collaboration avec des Ong et autres. Mais malgré cela, la situation reste préoccupante. 

Ailleurs au Bénin, les effectifs demeurent pléthoriques et des salles de cours nettement insuffisantes. C’est tout le contraire à Copargo. Ce Ceg dispose de 32 salles de cours pour 16 groupes pédagogiques. La grande majorité des apprenants proviennent des zones rurales et c’est eux mêmes qui prennent en charge leurs fournitures scolaires, le petit déjeuner, tout ce qui doit accompagner un élève pour sa scolarisation parfois jusqu’à la contribution. D’où, ils finissent par se résoudre à aller chercher leur salut à travers l’exode en tournant dos à l’école. Le Directeur  évoque le cas d’ un élève garçon brillant de 14 ans qui venait fraîchement d’obtenir son Bepc  mais qui s’ apprêtait  à aller en aventure avec la complicité de son père.

«  Lorsque j’ai eu vent de l’affaire, j’ai immédiatement rencontré le père et  j’ai réussi à les dissuader », se réjouit-il. Comme argument, ce père, maçon de formation dit que c’est ce métier qui lui permet de nourrir tous ses enfants et il pense qu’avec l’âge de cet élève, il peut aussi aller travailler ailleurs pour gagner de l’argent et le soutenir. « Si nous n’avions pas initié un ensemble d’actions et mesures pour faire face  à cette situation, notre Ceg serait déjà fermé pour faute d’apprenants », affirme Nassirou Tchani. Le Ceg de l’arrondissement de  Pabegou, toujours à Copargo, n’a pas pu résister au taux d’abandon. Le second cycle est désormais fermé, faute d’effectifs. Les autorités académiques départementales ont décidé aussi de ne plus en faire un centre d’examen, à la désolation générale des parents d’élèves, qui à travers leur association, se préparent à organiser pour bientôt un congrès essentiellement consacré à la situation des établissements scolaires dans leur localité. 

Biao Djakpedo, Président de la Fédération départementale des Ape de la Donga situe les responsabilités à trois niveaux: l’Etat, les enseignants et les parents. L’Etat, parce qu’il n’a pas établi une règle de coercition des parents et de tout le système éducatif. « Chacun est libre de faire ce qu’il veut », déplore-t-il. Il s’indigne par la suite du comportement des enseignants de la zone qui ne prendraient pas au sérieux leur metier. « Ils sont souvent très en retard au cours ou s’absentent  régulièrement. Ce qui ne manque pas de démotiver les élèves venant des villages lointains qui, constatant sur plusieurs jours  l’absence de leurs enseignants, finissent par abandonner eux aussi les classes. Plusieurs enseignants locaux font montre d’une « grande inconscience professionnelle », malgré les nombreux rappels à l’ordre des Ape et des Chefs d’établissements ».

Quand aux parents, Biao Djakpedo se désole de leur manque de responsabilité et aussi des facilités à l’appât que leur tendent souvent des convoyeurs pour leur retirer des enfants à des fins d’exploitation. Certains n’hésiteraient pas à les corrompre avec des billets de banque craquant neuf. «Vous verrez ici dans la Donga, beaucoup de jeunes élèves partis en exode au Nigeria, qui reviennent chaque fin d’année avec des motos Bajaj, fruit de dur  labeur sur plusieurs mois, et ça motive d’autres jeunes apprenants sur place et leurs parents à faire perdurer le phénomène », laisse entendre aussi le président de la Fédération des Ape. ll pense que des actions doivent se multiplier et s’intensifier avec l’implication des chefs de village comme dans certaines localités de la Donga où un  quota leur est imposé par le conseil communal pour la mobilisation autour de la scolarisation des enfants chaque année, dans leurs coins respectifs au risque de se voir démettre de leur poste de responsabilité. «  Il faut que l’Etat sévisse aussi réellement à travers ses structures décentralisées de sécurité pour mieux combattre les auteurs qui encouragent ce phénomène », propose-t-il.

Le Coran mal interprété, des Cps démunis et impuissants

La persistance de l’exploitation des enfants, en l’occurence des filles, tient aussi d’une mauvaise interprétation du Coran dans une région à dominance musulmane, selon plusieurs personnes rencontrées.  Amouda Wahab, membre d’un réseau des imams du rural dans la Donga explique qu’en réalité, dès que vous avez une fille mineure, sa maturité se définit au niveau de l’islam par la menstruation. Le musulman n’utilisant par le calendrier grecque, la majorité pour lui se signale ainsi. Une autre prescription du Coran, selon Wahab dit que quand une fille fait déjà sa première menstruation chez ses parents, il faut qu’elle fasse la seconde dans son foyer conjugal. « Quand on prend les filles d’aujourd’hui, regardez à quel âge, elles commencent la menstruation ? Est-ce déjà un critère fiable pour dire qu’elles ne sont plus des mineures et sont déjà aptes pour le mariage ? », s’interroge-t-il. « C’est une grave erreur que commet la communauté musulmane et il faut que l’Etat interpelle ses dignitaires sur la question », exige-t-il. 

 Une autre pratique qui contribue fortement à ce phénomène s’observe autour de la dot que reçoivent aujourd’hui des filles de la Donga lors de leur mariage. En effet, d’après des  sources locales,  des imams  du rural, pensant régler une situation, auraient pris la décision de fixer le montant à exiger de l’homme qu’il doit apporter à la belle famille pour faire le mariage. Il s’agit d’une somme de 100.000FCFA, couvrant  toutes les dépenses nécessaires pour le mariage ; entre autres, les constituants de la dot, les mets à préparer pour la réception des invités et des membres des deux familles,  l’habillement de la nouvelle mariée et tout le reste.

«  Vous imaginez nos jeunes sœurs d’ici, quand elles sont prêtes à se marier, tout ce qu’elles doivent mettre en place: les grosses marmites, les matelas, les mortiers, les pilons, les voiles, les pagnes, les valises, etc. Et c’est toute la belle famille, à savoir les parents de la fille qui sont tenus de l’aider à avoir tout ceci. Et puisqu’ils ont démunis, ils se disent obligés d’envoyer très tôt la fille travailler ailleurs et chercher les ressources nécessaires devant lui permettre de mobiliser au maximum ses effets, sur quelques années pour venir se marier », rapporte un enseignant à la retraite et sage de la Donga. Conséquence : généralement une fille qui est née dans le milieu, consciente qu’elle va se marier tôt ou tard et dont les parents n’ont pas les ressources est envoyée en exode à des fins d’exploitation, déjà à partir de 08ans.

« Je trouve que cette décision prise par les imams vont en défaveur des filles et des femmes. C’est tout comme si c’est une autre forme de violence à leur égard. On ne peut pas demander à un homme de débourser juste 100.000 FCFA pour organiser un mariage dans un contexte musulman comme le nôtre ici alors qu’on sait le budget global à cette occasion varie de 500.000F à 1 million pour les familles les plus modestes. Il ajoutera avec la même indignation: « Encore que chez nous, dans les 3/4 des ménages, ce sont les femmes qui subviennent aux besoins internes. En dehors des vivres, le mari n’apporte plus rien. Parfois, la plupart des effets ramenés de l’exode dont des pagnes,  des chaussures, des parfums, des ustensiles et autres et qui favorisent l’exploitation des filles sont ressortis par ces dernières qui les revendent dans les marchés locaux pour sauvegarder leur foyer en cas de crise financière aiguë ».

Les  représentations des Centres de promotion sociaux dans les communes de la Donga devraient contribuer à freiner le phénomène en amont comme en aval. Mais faute de moyens consistants, elles sont presque invisibles sur ce front. La pratique étant plus accentuée dans les zones rurales où elles sont physiquement toutes absentes, ces structures de l’Etat ne se contentent que des informations à elles fournies par des ONG qui interviennent directement sur le terrain. Des représentants d’Ong témoignent avoir sollicité des moyens roulants auprès de ces centres pour aller récupérer des enfants de l’exode mais ont été rarement satisfaits. « Parfois on vous pose des problèmes de carburant quand le véhicule n’est pas en panne », se désole un acteur d’Ong à Djougou. Les informations à leur niveau sur la situation de la traite des enfants sont considérées comme des « secrets de couvent » quand on les interroge. « En vérité, ils n’en disposent pas de fiables », révèle un élu local. Leurs actions se résument, entre autres,  à porter le minimum d’ assistance à des couches vulnérables, des orphelins et familles très démunies, comme le cas en cette année scolaire où seulement deux élèves du Ceg Copargo Centre  vivant dans des conditions très précaires, ont pu bénéficier du Centre de promotion social local, le premier une fille  de la prise en charge de ses fournitures scolaires et le second, un garçon de sa contribution. Insignifiant appui d’une structure de l’Etat en charge des questions sociales dans un collège fréquenté par des milliers d’élèves venant des milieux  très pauvres.

Erickson Assouan, Partenariat OSIWA-LNT

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2 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Pratiques et peuple de ***…
    Tout le monde trempe dedans jusqu’au cou : parents, trafiquants, enseignants.
    Le tra* si je comprend bien n’est même pas pénalisé au Bénin, ni l’abandon d’enfants par les parents.
    Les juristes de mes 2 qui pérorent à Cotonou,
    les universitaires de mer… qui couinent quand on les taxe de « bavardeurs »,
    Les panafricanistes résistants formés dans les « maquis », accoudés aux bars, à descendre des bières et qui nous ressassent de l’Histoire mal apprise « 400 ans d’esclavage, etc… » vous êtes où ?
    Bandes de branleurs !
    Et l’état ? La « classe » politique : opposition et mouvance dite gouvernementale « quand-tu-veux- je-retourne-ma-veste » ?

    Vous faites chi… !!
    \\\\ ///
    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      n-é..g_ri-e*r*s et tra_f-f-i*c

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