Condamné le 02 février 2021 après son retour le 17 janvier au pays, l’opposant russe Alexeï Navalny est toujours en prison en dépit des appels internationaux, notamment européens invitant à sa libération. Bien que Moscou ait dénoncé une ingérence étrangère dans cette affaire qui est selon lui interne, l’Europe a une nouvelle fois haussé le ton par l’intermédiaire de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
Le 20 janvier, Alexeï Navalny avait déposé une requête devant cette cour dans laquelle il argumentait que les dispositions prises par les autorités russes pour assurer sa détention « ne pouvaient pas fournir des garanties suffisantes pour sa vie et sa santé ». Ce mercredi 17 février 2021, la CEDH a ordonné au gouvernement russe la libération de l’opposant « avec effet immédiat ». « La Cour a tenu compte de la nature et de l’ampleur du risque pour la vie du requérant, (…) considéré à la lumière des circonstances générales de la détention actuelle du requérant », a précisé la cour dans un communiqué.
Obligation de respecter la décision
Etant signataire de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, la Russie a normalement « l’obligation de respecter » cette décision. Toutefois, comme par le passé, la Russie peut encore choisir de ne pas respecter cette ordonnance. Elle avait déjà été condamnée en 2016 pour n’avoir pas respecté plusieurs mesures de cette même cour.
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