(De nouvelle charges sans aucun fondement). « Les charges retenues contre lui ne sont pas claires » ainsi s’exprimait Me Barnabé Gbago, membre du collège d’avocats constitué par le célèbre constitutionaliste. C’était au micro d’un confrère de Rfi dans les éditions matinales du journal parlé d’hier dimanche 18 avril 2021. Puis Me Barnabé Gbago, par ailleurs agrégé de droit public et ancien doyen de la faculté de droit de poursuivre : On a parlé d’abord d’incitation à l’insurrection puis de deux autres chefs d’accusation complètement surréalistes :atteinte contre la sureté de l’Etat et blanchiment de capitaux.
Sur Rfi Me Gbago n’en dira pas plus. Mais depuis, cette déclaration de l’avocat, on en sait un peu plus sur les conditions dans lesquelles le professeur est retenu dans les liens de la détention préventive et sur les charges évoquées par l’avocat. Ainsi apprend-on qu’après son arrestation dans des conditions rocambolesques qui rappellent celles de Reckya Madougou, le professeur Aivo a été interrogé pendant plus de deux heures par le commissaire Aniwanou patron de la Bef.
Pour la petite histoire, son avocat a dû poireauter dans les couloirs de la BEF pendant plus d’une heure, malgré les preuves de sa constitution signée du procureur spécial. Deux heures d’interrogatoire dans la nuit de jeudi à vendredi à la Bef suivies d’une garde à vue de quelques heures/ C’était dans la nuit du jeudi au vendredi, comme nous l’avons dit précédemment, vendredi dernier, c’était le tour du comptable de la structure qui coordonne la série des dialogues itinérants de subir les tirs croisés des questions des policiers de la Bef .
Complot contre la sûreté de l’Etat et blanchiment d’argent
Après quoi, c’est le très célèbre procureur spécial de la Criet qui lui signifie les charges à son encontre. On l’informe de l’arrestation de deux militaires (un retraité et un officier d’active) qui s’apprêteraient à commettre ‘’un coup de force contre les autorités« . Aux dires de ses proches confirmés par Me Gbago les deux militaires auraient avoué n’avoir jamais rencontré le professeur Aivo. Pas plus que ce dernier ne leur a remis une quelconque somme d’argent en vue de préparer quoi que ce soit. Quant à la charge de blanchiment d’argent, alors que cette infraction fait habituellement penser à l’argent du crime organisé, elle vient cette fois-ci de ce qu’un opérateur économique aurait aidé le professeur à organiser un dialogue itinérant alors qu’il aurait des retards de paiement d’impôts. Le procureur y verra plutôt une preuve de blanchiment d’argent.
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