Hier dimanche 11 avril se déroulaient les 7ième élections présidentielles de l’ère du renouveau démocratique. Patrice Talon, candidat à sa propre succession affrontait avec sa colistière Mariama Talata Chabi Zimè, les duos de candidats (Alassane Soumanou-Paul Hounkpè ; Corentin Kohoué- Irénée Agossa). Selon certains observateurs de la vie politique béninoise, les adversaires de l’ex magnat du coton n’ont pas les armes pour l’affronter. L’aile dure de l’opposition représentée par le parti « Les Démocrates » et le « Front pour la Restauration de la Démocratie » (FRD) tient un discours similaire.
« Je n’ai pas pour habitude d’aller dans des églises où l’Evangile n’est pas tiré de la Bible«
Joël Aivo, candidat recalé du FRD à la dernière élection présidentielle estime que « le président (Patrice Talon) a tout fait pour être seul face à lui-même ». Il n’est naturellement pas allé voter. « Je ne voterai pas car je n’ai pas pour habitude d’aller dans des églises où l’Evangile n’est pas tiré de la Bible » a-t-il expliqué. Tout comme Joël Aivo, Reckya Madougou, la candidate du parti « Les Démocrates » n’a pas pu prendre part à ces élections présidentielles. Elle a tout simplement été recalée pour défaut de parrainage. Actuellement, l’ancienne ministre est même emprisonnée.
La justice béninoise l’accuse d’avoir financé un projet de tentative d’assassinat contre deux personnalités du nord. Plusieurs autres figures de l’opposition à l’instar de Joseph Tamègnon et d’Alexandre Hountondji ont également été arrêtées pour d’autres raisons. C’est dans ce climat que l’élection d’hier dimanche s’est déroulée. Il ne serait pas surprenant que le chef de l’Etat remporte le scrutin.
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