Il est l’un des opposants au régime de Patrice Talon. Léhady Soglo vit depuis trois ans à Paris. incapable de retourner dans son pays le Bénin, où seule la prison l’attend. En effet, l’ancien maire de Cotonou a été condamné à 10 ans de prison pour abus de fonction. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’homme politique ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés et clame son innocence. Il dit ne pas être la seule victime du régime dont la « stratégie est d’écarter l’opposition ». Léhady Soglo évoque les cas de Sébastien Ajavon, Léonce Houngbadji, Valentin Djènontin , Komi Koutché et autres. Ceux là ont dû « fuir le Bénin parce que leurs vies étaient en danger » a-t-il déclaré à TV5 Monde tout en ayant une pensée pour ces opposants qui sont « injustement » emprisonnés au pays.
Sa stratégie c’est « d’écarter l’opposition »
Pour l’ancien maire de Cotonou, ce qu’on reproche aux opposants « n’existe que dans l’esprit de ceux qui voulaient absolument trouver quelque chose pour pouvoir nous faire partir ». Dans sa tête, il est clair que la stratégie de l’homme fort de Cotonou, c’est d’écarter l’opposition. Il en veut pour preuve une interview accordée à l’ortb, pendant la campagne présidentielle de 2016.
Patrice Talon qui ne jurait que par le mandat unique à l’époque disait que dans les petits pays comme le Bénin, ce qui permettait à un président d’être réélu, c’est sa capacité à « soumettre tout le monde. Quand tous les députés sont à sa solde. Quand tous les maires sont à sa solde. Quand tous les élus locaux sont à sa solde. Quand tous les commerçants, le craignent, sont à sa solde. Quand tous les partis politiques sont à sa solde, vous avez beau être mauvais, vous serez réélu » déclarait-il. Pour Léhady Soglo, c’est cette méthode qu’utiliserait le locataire du palais de la Marina.
Un exil studieux
« C’est sa feuille de route, c’est sa profession de foi, c’est ce qu’il a passé les quatre dernières années à mettre en œuvre » accuse t-il. Actuellement, le Bénin est dans une nouvelle campagne électorale qui conduira aux élections présidentielles du 11 avril 2021.
Un scrutin que M Soglo qualifie de « parodie » puisqu’il est « sans réelle opposition ». Il prévient que lui et sa famille politique ne reconnaîtront pas le scrutin. En cas de victoire de Patrice Talon, l’homme est visiblement parti pour 5 ans d’exil encore, à moins que l’ex magnat du coton ne le gracie. A Paris où il vit Léhady Soglo dit avoir repris les études. Il occupe aussi son temps à lire.
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