Le vendredi 30 mars dernier, RFI et France 24 diffusaient un entretien que Patrice Talon leur a accordé. Dans cet élément, le président béninois affirmait que l’opposante Reckya Madougou avait été financée par des chefs d’Etat. Le journaliste de RFI Christophe Boisbouvier lui demande alors s’il parlait du président du Togo puisque Mme Madougou a été la conseillère de Faure Gnassingbé. Patrice Talon esquive la question, refusant de citer des noms. Boisbouvier revient à la charge et lui demande s’il accuse un pays voisin de vouloir déstabiliser son régime. « Je n’ai pas de preuves que ceux qui ont soutenu Reckya Madougou l’ont mandaté jusqu’à ce point » répond Patrice Talon.
Une chose est de soutenir sa candidature et une autre est de donner onction à ses actes
Invité dans l’émission « Le Débat BBC Afrique-Africa Radio», le weekend écoulé, le directeur de la communication du palais de la présidence a fait savoir qu’il n’a jamais été question d’accuser le Togo de quoi que ce soit. « Que les autorités togolaises auraient soutenu madame Madougou, c’est une chose qu’elle-même s’en réclame publiquement. Mais jamais il n’a été dit que ces autorités ont conspiré à la déstabilisation du Bénin et ça n’a jamais été les propos du président Talon » a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji.
En clair, Patrice Talon n’accuse pas Faure Gnassingbé parce que, une chose est de soutenir la candidature de quelqu’un et l’autre est de savoir si soutenir est vraiment onction des actes. Rappelons que Mme Madougou est actuellement en prison. Elle est accusée d’avoir mis en branle un projet d’assassinat de personnalités politiques dans le but de perturber le processus électoral. Son arrestation est intervenue bien avant le scrutin qui a consacré la victoire de Patrice Talon et de sa colistière Mariama Talata Chabi Zimè.
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