Pendant la période pré-électorale, la commune de Savè a été le théâtre de vives tensions entre forces de l’ordre et manifestants. La maison du député André Okounlola a même été brûlée dans la foulée. Celui-ci aurait accusé le maire de la commune d’être le commanditaire de ces actes de violences dans la collectivité territoriale. Dans un entretien accordé au site d’informations Daibi Info, l’édile Denis Oba Chabi se défend contre ces accusations. « Il ne faut pas que l’on souffre de la lèpre et que l’on traite la teigne. L’honorable Okounlola connait les vraies informations, mais pour me détruire, il m’accuse » a laissé entendre le maire pour qui le problème est politique.
« Il est le seul roi, qui dirige son royaume avec internet«
« Moi je suis maire de l’opposition. L’autre est député de la mouvance. Moi je me suis dit en principe pour construire notre commune nous devons nous mettre ensemble et depuis mon arrivée, je suis dans cette dynamique. Mais apparemment, cette manière de voir les choses n’est pas partagée de tous » constate l’édile. Denis Oba Chabi a aussi parlé du Roi de Savè qui l’accuse également d’être le commanditaire des violences. Pour lui, Sa Majesté est dans « un autre rôle ». « Je me demande si un roi se comporte comme il le fait lui. Il est le seul roi, même la reine d’Angleterre ne dirige pas son royaume avec internet. Il est une particularité au monde » se gausse Denis Oba Chabi.
Le maire rappelle par ailleurs qu’il n’était pas dans la commune de Savè au moment des évènements. « J’étais absent de Savè pendant la période électorale pour raison de santé. Le mardi des événements, j’étais en traitement à Cotonou » explique-t-il. Quand les violences ont commencé, Denis Oba Chabi avoue avoir été appelé au secours par ses conseillers. Il a donc dû arrêter son traitement à Cotonou pour se rendre à Savè. Mais avant son arrivée l’irréparable était fait. Dans la même journée, les manifestants seraient allés à la mairie pour renvoyer les agents au motif que lui, le maire de Savè était avec Patrice Talon, raconte l’édile.
« Nous devons remercier Dieu pour nous avoir aidé à éviter le cataclysme«
Une fois sur place, il dit avoir entamé les négociations avec les manifestants puisque l’armée lui a donné un temps pour les raisonner. Lorsque ce temps s’est achevé, l’armée est intervenue et en « 5 minutes, le calme est revenu ». « J’ai demandé aux manifestants de ne pas tirer sur les forces de l’ordre. Et c’est ce qui nous a fait éviter le carnage. Nous devons remercier Dieu pour nous avoir aidé à éviter le cataclysme au lieu d’indexer la personne du maire » estime Denis Oba Chabi.
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