Selon les informations rapportées par l’Agence Bénin Presse, le village de Ouassa-Kpodji dans l’arrondissement de Possotomè a été le théâtre d’une bastonnade infligée à une veuve et son amant hier mardi 09 novembre. Ils sont accusés d’avoir eu des relations intimes. En effet, selon la tradition de cette bourgade du Mono, une femme qui a divorcé ou dont le mari est décédé n’est pas autorisée à trouver dans le même village un amant ou à se marier avec un autre homme du village. Ce qui vaut à la veuve cette bastonnade, c’est qu’elle a enfreint cette tradition et s’est permis de fréquenter un jeune homme d’une quarantaine d’années environ.
Elle ne savait pas que ses faits et gestes étaient surveillés. Une fois qu’elle a été aperçue au domicile de son amant, la personne qui les filait s’est empressée d’aller les signaler aux vieux du village qui seraient selon l’ABP, les adeptes de la divinité Zangbéto. C’est ainsi que la veuve, âgée d’une soixantaine d’années et son amant , ont été attrapés et battus sur la place publique Ouassa-Kpodji. Selon la source de l’Agence Bénin Presse, les infortunés ont subi ces sévices corporels, bien ligotés. Le spectacle déplaisant s’est offert devant une foule qui semblait se délecter de leurs souffrances puisqu’elle les raillait.
Le bannissement
La veuve et l’amant portaient dans leurs dos, les traces de lanière et se chicotte, selon la même source. Après avoir infligé au couple ce châtiment, il lui a été demandé de payer une grosse somme d’argent en plus de boissons sucrées et 4 bouteilles de Sodabi à remettre aux « anciens ». L’ordre leur a été donné de quitter le village ou d’y rester sous certaines conditions. La veuve si elle décidait de rester, ne devrait pas sortir de chez elle. On lui a également interdit d’adresser la parole à qui que ce soit.
Les habitants du village doivent également s’abstenir de lui vendre ou d’acheter quoi que ce soit chez elle. Cela frise semble-t-il, le bannissement. Rappelons que le Bénin est quand même un Etat de droit
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