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Prostitution au Bénin : ce n’est pas un délit, rappelle un juriste

A Cotonou, le préfet Alain Orounla a déclaré la guerre à la prostitution et aux réseaux de proxénétisme. Il a commencé par fermer les maisons de tolérance. Une action diversement appréciée. C’est clair aux yeux de la loi que le proxénétisme est un délit, rappelle Bob Yaovi Liassidji, enseignant à l’Université de Parakou. L’homme, interrogé par le journal Le Matinal, trouve donc légitime que le préfet du Littoral demande des comptes aux responsables des maisons de tolérance.

« Ce que le législateur béninois prévoit, c’est l’atteinte aux mœurs »

Cependant, les filles majeures qui s’adonnent à la prostitution ne doivent pas être inquiétées parce que la prostitution n’est pas un délit en République du Bénin. « Ce que le législateur béninois prévoit, c’est l’atteinte aux mœurs . Cependant, il faut relativiser pour dire que la prostitution, lorsqu’elle est commise par une personne majeure, c’est à dire, qui a 18 ans , elle n’est pas en infraction mais lorsqu’on met à contribution des personnes qui sont en dessous de l’âge légal de la majorité, c’est un délit » a-t-il clarifié.

Le préfet ne se fonde sur aucune loi pour les arrêter

En clair, la détermination du préfet à lutter contre la prostitution « ne peut conduire à la condamnation des filles qui font l’objet d’interpellation ou d’arrestation puisque l’acte de prostitution par lui-même ou en lui-même n’est pas constitutif de délit  prévu et puni par le Code pénal en vigueur en République du Bénin »

Pour l’enseignant Bob Yaovi Liassidji, tant que le fait n’est pas prévu et puni par la loi, « aucune autorité, fut-elle un préfet de département, ne peut procéder à l’interpellation ou à l’arrestation aux fins de présenter au procureur de la République des personnes qui s’y adonnent ». Il semble donc dire que l’arrestation des filles de joie par Alain Orounla n’est fondée sur aucune loi.

10 réponses

  1. Avatar de Wend-panga
    Wend-panga

    Mdrrrrrrr
    vraiment j’pense que c’que Orounla agit et fait est très bon. Bon c’truc prend déjà beaucoup d’empleur dans le pays. Dans d’autres régions du pays avec juste 300f à 500f et même gratuit par certaines filles tu peux te satisfaire comme tu veux. Quel délit??? C’est d’la pagaille

  2. Avatar de walis
    walis

    le 314 se permet d’ouvrir pendant que d’autres établissement sont fermés par nos autorités ce n’est ni normal ni équitable. il faudrait veiller à ce que tous ces lieux de dépravation et de contamination soient fermés. les gens s’y rendent sans masque, sans respect de la distanciation sociale, sans pass vaccinal.

  3. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Zèle et incompétence…

    J’y vois aussi des gages de moralisme maladroitement envoyés aux autorités religieuse du pays, en réponse aux pressions sur la Loi encadrant l’Interruption Volontaire de Grossesse.

    \\\\ ///
    (@_@)

  4. Avatar de PADOHOUM
    PADOHOUM

    Bob Yaovi Liassidji, je voudrais lire votre thèse de doctorat pour savoir à qui nous avons à faire. Je risque de vous la retirer

  5. Avatar de Youyou
    Youyou

    C’est un excès de zèle. Mais il n’a qu’à demander à son prédécesseur Toboula.

    1. Avatar de TATA ZASSOU ZAZOU
      TATA ZASSOU ZAZOU

      mdrrr…

  6. Avatar de Sisi
    Sisi

    Et dire que l’avocat Orounla allait aux p_u_t_e_s quand il était étudiant en Droit à Strasbourg. Rentré au pays il a oublié ses études de Droit à force de retourner sa veste.

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      🙂 🙂

      \\\\ ///
      (@_@)

    2. Avatar de Soukoubélé
      Soukoubélé

      Héééééééééééééééééé Sisi, comment peux révéler tout ce que Orounla et toi faisiez ensemble les vendredi et Samedi soir, quand nous (@-@) et Ollah oumaroouuu, on allait faire du bénévolat au secours catholique??? Pas gentil oooh

  7. Avatar de Barow
    Barow

    Il sied de rappeler à sieur Orounla les dispositions des articles 3 et 4 du Code Pénal en République du Bénin qui stipulent :
    Article 3 : Nul ne peut être poursuivi pour un crime ou pour un délit dont les éléments ne sont pas définis par la loi, ou d’une contravention dont les éléments ne sont pas définis par le règlement.
    Article 4 : La loi pénale est d’interprétation stricte. En cas d’ambiguïté ou de doute, elle est interprétée en faveur de la personne qui fait l’objet d’une enquête ou de poursuites. Est interdite, l’interprétation par analogie des dispositions de la loi pénale.
    Quelque soit la bonne foi ou volonté de ce monsieur, il devrait s’assurer que le parlement change les dispositions du Code Pénal pour criminaliser la prostitution au Bénin.

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