En exil en France depuis août 2021, l’ex-juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ( Criet) Essowé Batamoussi a récemment accordé une interview au site du Journal de l’Afrique. Il a notamment évoqué les raisons de sa démission de la Criet, la condamnation de Reckya Madougou et surtout de ses griefs contre la chancellerie. A l’en croire, il y a « deux Criet ».
« La première se trouve à la chancellerie. Elle est supervisée par le Garde des Sceaux ». « C’est dans ce haut lieu que sont prises les décisions de poursuivre ou de lever les poursuites, la forme et le fond des procès-verbaux d’enquête préliminaire, le contenu de l’instruction et du jugement » croit savoir l’ex-magistrat de la Cour spéciale.
Une « simple caisse de résonance »
Il pense donc que la décision de lever les poursuites contre le colonel Pascal Tawes, et l’ex-opposant Bertin Koovi a été prise par la chancellerie. La deuxième Criet selon ses dires, est celle « virtuelle ou figurante qui a ses locaux à Porto-Novo ». Pour lui, il s’agit d’une « simple caisse de résonance ». Ses anciens collègues ont « pour tâches la mise en forme et la signature des décisions qui ont été prises à la chancellerie afin de leur conférer une forme et un fond judiciaires » a déclaré Essowé Batamoussi.
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