Tel est pris qui croyait prendre est-on tenté de dire au vu de la manière dont ce faux juge a été démasqué. En effet, l'homme en question est allé lui-même porter plainte contre deux personnes à qui il aurait prêté de l'argent. Le premier est un agent de sécurité de 28 ans et le second un cultivateur de 45 ans selon le journal Le Potentiel. Le faux juge leur aurait emprunté respectivement 400.000 et trois millions. C'est du moins ce qu'il a indiqué aux agents en poste au commissariat de police de Houègbo dans la commune de Toffo. Mais entre-temps, les présumés débiteurs étaient déjà venus dans le même commissariat pour dénoncer le faux magistrat.
Il disait vouloir les aider à négocier la libération de leurs parents détenus
Ils affirment que l'homme les avait déjà rencontrés plus d'une fois cette année pour leur proposer ses services de magistrat. Il disait vouloir les aider à négocier la libération des membres de leurs familles emprisonnés à la maison d'arrêt d'Adjagbo. Le jour de la convocation, chaque partie était présente. Le commissaire de police a fait part au faux juge des déclarations de ses supposés débiteurs. Il a tout simplement nié s'être présenté à eux comme un juge. Tout ce qu'il aurait fait c'est de leur prêter de l'argent. Et les décharges attestant de ces prêts étaient à son domicile.
Placé en garde à vue
Pour en avoir le cœur net les policiers se sont rendus au domicile de l'indélicat au quartier Yénawa à Houègbo. Les agents ont trouvé sur les lieux des cartes de visite indiquant le nom de l’intéressé et sa fausse profession de juge. Ces cartes de visite étaient cachées dans une valise. Par contre, les policiers n'ont pas trouvé de décharges attestant des prêts qu'il aurait fait aux deux hommes en l'occurrence l'agent de sécurité et le cultivateur. Mis devant le fait accompli, le faux juge a reconnu en partie les faits qui lui sont alors reprochés. Selon la radio Sèdohoun qui a rapporté l'information, il a été placé en garde à vue.