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Bénin : Pour l’He Dègla, « la solution face au terrorisme n’a jamais été simplement militaire »

Les Forces de défense et de sécurité ont subi dans l’après-midi du lundi 11 avril 2022 une nouvelle attaque terroriste dans le parc Pendjari, situé dans le Nord –ouest du Bénin. Cette attaque terroriste a suscité une vive réaction de l’honorable Benoit Dègla, ancien ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique et député du Parti « Bloc Républicain» à l’Assemblée nationale.  Reçu ce mercredi 13 avril 2022 dans l’émission « Actu matin» de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin, l’ancien ministre de l’intérieur a déclaré que «le terrorisme, il est désormais une réalité dans notre pays» et que «la solution face au terrorisme n’a jamais été simplement militaire».

En cette période où les Forces armées béninoises ont perdu le lundi 11avril 2022 cinq (5) militaires dans une attaque terroriste, le député du Parti « Bloc Républicain» a eu «une pensée aux combattants tombés les armes à la main».  Il a affirmé que «l’effet  que veut le terroriste » c’est  de «semer la peur, la panique au sein de la population ».  C’est le problème, selon lui, «qui s’oppose au Nord du Bénin et qui s’oppose dans tous les pays qui nous entourent et qui s’oppose sur l’ensemble du territoire ».

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Benoit Dègla  a déclaré qu’«il nous appartient  à tous de savoir manœuvrer en matière de communication et ne pas tomber dans le piège de ces bandits de grand chemin qui sèment cette terreur-là dans le Nord de notre pays».  « Mais je  dois dire au-delà de ce que fait l’Etat, je veux simplement dire que la solution face au terrorisme n’a jamais été simplement militaire» a-t-il dit.  Il a fait savoir qu’«il y a que les populations elles-mêmes doivent être formées pour leur auto-sécurité », c’est-à-dire «à la coproduction de la sécurité».

Pour combattre le terrorisme, l’ancien ministre de l’intérieur a soutenu qu’ «il y a que l’éducation, la collaboration avec la société civile», la mise en place d’«un cadre de concertation avec les chefferies traditionnelles, avec les confessions religieuses, avec les jeunes» et «une complicité avec la population» pour circonscrire le mal. Selon lui, les terroristes qui commettent les actes, «ils parlent leur langue. Ils logent quelque part ». Il a laissé entendre que «ce qui se passe au Nord du Bénin, c’est parce qu’ils profitent de l’accès facile au Parc. Le parc qui est à la lisière des frontières du Burkina –Faso ».

«Et nous savons tous à quel point, le Burkina-Faso aujourd’hui est confronté aux actes terroristes alors les forces sont concentrées dans ce que j’appelle la zone ‘’triple’’, c’est-à-dire un peu au Nord  que partage le Mali, le Niger et le Burkina –Faso » a expliqué Benoit Dègla . Il a précisé que ces terroristes délaissent le Sud et sont à la recherche d’ «une base de repli » et c’est, selon lui, « dans cette zone-là qu’ont lieu toutes les attaques que nous avons connu dans notre pays  c’est –à-dire l’accès du Burkina était facile » et «il y en est de même pour le Parc w que nous partageons avec le Niger et le Burkina Faso».

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