Le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni a participé récemment à une émission intitulée « le Bénin face à la cherté de la vie ». Une coproduction de la télévision nationale Ortb et de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin. A l’occasion, l’autorité a évoqué une menace de famine dans la sous-région. A l’en croire, « la plupart des pays de la sous-région sont menacés de famine dans les prochains mois » pour plusieurs raisons. La principale, c’est le prix des intrants agricoles qui n’arrêtent pas de monter alors qu’il n’y en a pas assez, selon ses dires. Le Bénin a d’après lui, anticipé sur la mise à disposition d’engrais, d’intrants aux paysans pour la campagne 2022-2023. Ce qui n’est pas le cas dans tous les pays selon l’argentier national.
Pour expliquer par l’exemple ce risque de famine inhérent à la flambée des prix d’intrants, il a évoqué l’engrais urée, l’un des engrais les plus utilisés par les paysans. Cet engrais, selon ses dires était vendu la campagne passée à 12.000 Fcfa le sac de 50kg. Aujourd’hui, le sac revient près de 40.000 Fcfa. « Quel paysan a les capacités d’acheter un sac qui passe de 12.000 à 40.000 Fcfa » s’interroge Romuald Wadagni. Même ceux qui ont les moyens constatent que ce n’est pas disponible, a t-il ajouté. « Donc, il y a vrai danger qui menace la sous-région, c’est l’indisponibilité d’intrants » alerte le ministre des finances.
Il faut veiller à ce que les intrants agricoles subventionnés ne sortent pas du pays
Cette situation va de son point de vue, provoquer la baisse de « la production agricole, ce qui entraînera des conséquences proches de la famine ». Il rappelle qu’au Bénin le gouvernement a anticipé. Il travaille sur les mesures d’accompagnement pour faire baisser le prix des intrants afin de permettre aux producteurs d’avoir accès aux engrais à des prix bas pour être en capacité de produire lors de la campagne 2022-2023. Le ministre a par ailleurs indiqué qu’une veille doit être de mise pour que les intrants agricoles subventionnés ne sortent pas du pays. Il en appelle donc au sens de civisme des populations.
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