Après la Russie, Zelensky donne sa condition pour des pourparlers

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé son ultime condition pour une rencontre avec Vladimir Poutine, affirmant qu’un tel rendez-vous ne serait possible qu’après le retrait total des troupes russes du territoire ukrainien. Dans une interview accordée au quotidien sud-coréen Chosun Ilbo publiée le 30 mai, Zelensky a déclaré que Poutine avait évité tout contact avec lui pendant deux ans, y compris des discussions téléphoniques. Selon le président ukrainien, Poutine n’a « rien d’important à dire« .

Zelensky a clairement indiqué que la conversation serait difficile tant que les troupes russes ne se seraient pas complètement retirées de l’Ukraine. « Poutine est clairement conscient que ses efforts pour saisir l’Ukraine par la force sont indiscutables« , a-t-il déclaré. « Il ne veut que saisir l’Ukraine par la guerre et détruire la souveraineté ukrainienne« . Selon le président ukrainien, le prochain objectif de Poutine serait la Biélorussie, pays qu’il estime déjà en cours d’absorption par la Russie.

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Zelensky est également allé plus loin dans son analyse des intentions de Poutine, estimant que le dirigeant russe aspire à la renaissance de l’Union soviétique, objectif qu’il tente d’atteindre par l’agression et l’intimidation. « Son but dans la vie est de restaurer l’Union soviétique« , a déclaré le président ukrainien. « Puisqu’ils (les Russes) n’ont aucun moyen d’atteindre cela par la diplomatie, ils ont essayé toutes sortes d’intimidations et de transformer l’énergie en armes. La plupart d’entre elles ont échoué. Ils ont donc choisi d’être les agresseurs manifestes. Ils tuent et torturent des milliers de civils, occupent des centrales nucléaires et menacent même un désastre nucléaire.« 

Ces déclarations interviennent alors que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Galouzine, a récemment exprimé les conditions de la Russie pour la mise en place d’un processus de paix avec l’Ukraine lors d’une interview avec TASS. Selon lui, l’Ukraine doit abandonner son ambition d’adhérer à l’OTAN et à l’Union européenne et revenir à son statut neutre, comme stipulé dans la déclaration de souveraineté de 1990. De plus, Galouzine a ajouté que l’Ukraine devrait « accepter les nouvelles réalités territoriales dues au respect du droit des peuples à l’autodétermination« , faisant référence aux territoires occupés par la Russie dans l’est de l’Ukraine. Une impasse diplomatique semble ainsi se dessiner, chaque partie imposant des conditions préalables potentiellement inacceptables pour l’autre.

2 réponses

  1. Avatar de Cassco
    Cassco

    S’il pense faire croire que les négos se feront à ses conditions, Zelenski est soit plus con que nature, soit habité par la pensée magique ! Ça reste assez pathétique.

    Jusqu’à présent, les Russes ont été très naïfs. Pas sûr qu’ils le restent. Les négos se feront aux conditions de Poutine et les garants ne seront pas ces charlots de Merkel et Hollande qui ont souillé la réputation de la France et de l’Allemagne !

    Tant que les UKR/OTAN ne l’ont pas compris, les missiles vont continuer pleuvoir sur Kiev ! C’est lamentable mais Poutine a tout essayé avant de s’y résoudre !
    Il n’y a que ça que les occidentaux comprennent !

  2. Avatar de Sid
    Sid

    Rien qui tient debout dans ce discours. C’est facile à démonter et ça a déjà été fait !
    C’est l’analyse et le discours incohérents, presque stupides, d’un type dépassé par la situation. Même si on peut le comprendre.
    Zelenski est une marionnette entubée par un Biden qui lui avait promis que la Russie s’effondrerait en quelques semaines. Bad luck, Poutine avait anticipé les sanctions économiques qu’il contourne allègrement !

    La seule chose qu’on puisse retenir, c’est que Zelenski « a exprimé son ultime condition pour une rencontre avec Vladimir Poutine » alors qu’il a fait inscrire dans la constitution ukrainienne que l’Ukraine ne pouvait pas négocier avec Poutine !
    Soit il ne s’en souvient plus, soit il est occupé de manger son chapeau en tentant de sauver la face.

    Le discours officiel des USA est le « soutien total et indéfectible » , alors qu’en réalité, Zelenski a été mis en demeure de réussir sa contre-offensive d’ici au mois d’août. Zelenski a beau dire que, sans les F-16, ce sera compliqué, le chef de l’OTAN a été clair : « On a fourni tout ce qu’on a promis, maintenant c’est à toi de jouer ! ».

    Bref, Zelenski s’est mis dans la nasse, Biden n’a pas de plan B et Poutine n’a, semble-t-il, pas encore épuisé son stock de drones, d’obus de 155 et de missiles hypersoniques.

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