Les BRICS, acronyme désignant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, se penchent actuellement sur une idée audacieuse : créer une nouvelle monnaie pour ne plus dépendre du dollar. Cette annonce a été faite lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS le 1er juin en Afrique du Sud. Naledi Pandor, la ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, a révélé cette proposition lors d’une conférence de presse après la réunion. Selon elle, la proposition viserait à augmenter le rôle de la Banque des BRICS. Une telle initiative pourrait non seulement ébranler l’économie mondiale, mais aussi renforcer la coopération entre ces pays émergents.
Par ailleurs, une autre question importante a été soulevée lors de cette réunion : l’expansion potentielle des BRICS. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré que le groupe travaillait sur une approche commune concernant l’ajout de nouveaux membres. Plusieurs pays, dont l’Argentine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, l’Indonésie et la Turquie, ont exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe.
Cependant, Naledi Pandor a confirmé que le groupe n’a pas encore adopté le concept d’expansion proposé par les sherpas, bien que ces derniers aient fait beaucoup de travail à ce sujet. Elle a exprimé l’espoir que le document soit prêt pour le sommet des BRICS en août.
Au-delà de ces deux points principaux, d’autres sujets ont été abordés lors de la réunion, notamment la coopération avec l’Afrique pour soutenir sa croissance inclusive, l’augmentation des domaines de collaboration entre les pays des BRICS, le travail avec les personnes handicapées et les petites et moyennes entreprises.
Pour rappel, les BRICS ont désormais une part importante dans l’économie mondiale, surpassant celle du G7. Avec une contribution de 31,5% au produit intérieur brut (PIB) mondial et une croissance encore prévue, les pays du BRICS ont démontré leur puissance économique. En comparaison, le G7, qui comprend le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, contribue à hauteur de 30,7% au PIB mondial. Cette évolution souligne l’importance croissante des économies émergentes dans l’économie mondiale, ainsi que le potentiel de croissance que ces pays offrent pour l’avenir1.
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