La Russie compte visiblement se tourner davantage vers le marché africain pour écouler la viande, le beurre et de conserves. C’est du moins ce que révèle le média russe Izvestia qui indique que plusieurs entreprises intervenant dans le domaine alimentaire misent sur l’élargissement de leurs exportations vers l’Afrique. Selon les informations qui ont été rapportées par ce média, en 2023, le marché africain aura de nouveau produit en provenance de la Russie. Il a notamment cité Efko, qui est géant russe de l’industrie de l’huile et des graisses.
Cette société qui envoyait déjà ses produits dans 50 pays en Afrique, en Eurasie et en Amérique du Nord a l’ambition d’augmenter de 50 % le volume de ses exportations à l’étranger. « Les marchés africains représentent une perspective pour l’entreprise. Nous exportons nos produits au Ghana, au Congo, au Bénin et en Guinée équatoriale. Il y a eu des livraisons ponctuelles à l’Angola. Actuellement, nous menons des pourparlers sur les prix et les conditions de livraison dans ce pays », a noté pour sa part le média russe auprès du groupe Cherkizovo.
Il s’agit d’une entreprise russe dont la spécialité est l’élevage et la transformation de bovins, de porcs et de volailles. Elle était habituée en effet à effectuer des livraisons dans plus d’une vingtaine de pays, dont plusieurs en Afrique. Le groupe russe a spécifiquement pour objectif d’augmenter de 10 % le volume de ses exportations.
Dans un contexte de sanctions contre la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine, les autorités russes facilitent désormais la tâche à ses entreprises pour obtenir des subventions. Rappelons que, depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie s’est tournée vers d’autres pays dans le secteur économique. La Chine, l’Algérie et bien d’autres pays ont renforcé leur collaboration avec la Russie depuis le début de la situation en Ukraine.
Pour rappel, fin mai, les membres du G7 ont décidé d’intensifier les sanctions économiques contre la Russie lors d’une réunion à Hiroshima, au Japon. Les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada ont annoncé des mesures visant à priver la Russie de technologies, d’équipements industriels et de services du G7 qui soutiennent son action militaire en Ukraine. Le Canada a mis en place plus de 70 nouvelles sanctions ciblant les personnes impliquées dans l’action militaire russe illégale et les violations des droits de l’homme. Parallèlement, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont restreint leurs importations de diamants russes, une industrie lucrative pour la Russie. Les dirigeants du G7 ont également condamné la rhétorique nucléaire de la Russie et ses menaces de déploiement d’armes atomiques au Bélarus.
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