Le gouvernement béninois a récemment réagi à la dénonciation de l’accord militaire qui le liait au Niger voisin. Cette réaction survient dans un contexte tendu où les militaires ont pris le pouvoir au Niger il y a un peu plus d’un mois maintenant, renversant le président démocratiquement élu Mohammed Bazoum. Lors d’une conférence de presse à Cotonou, le porte-parole de l’exécutif béninois, Wilfried Léandre Houndbédji, a clairement exprimé la position du Bénin en déclarant : « Notre partenaire, c’est le Niger. Ce n’est pas la junte. Il n’y a rien à leur dire. »
Le vendredi dernier, le gouvernement béninois a fait savoir qu’il ne reconnaissait pas les militaires au pouvoir au Niger, mais qu’il maintenait sa relation avec le président renversé, Mohammed Bazoum. Cette déclaration catégorique a été faite par le porte-parole de l’exécutif béninois, Wilfried Léandre Houndbédji, en réponse aux questions des journalistes concernant la dénonciation de l’accord militaire par les militaires nigériens quelques heures plus tôt à travers un communiqué diffusé dans la presse.
« Rien à leur dire »
« Notre partenaire, c’est le Niger. Ce n’est pas la junte. Il n’y a rien à leur dire« , a affirmé M. Houndbédji, soulignant ainsi la position ferme du Bénin. Il a ensuite ajouté que, « au jour d’aujourd’hui, nous n’avons aucun interlocuteur valable au Niger en dehors du président démocratiquement élu« . Cette déclaration montre que le Bénin, comme la CEDEAO (Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest) et la France, maintient sa reconnaissance envers le gouvernement du président Bazoum élu lors des dernières élections dans le pays.
Les tensions entre les deux pays ont été ravivées par un communiqué du régime militaire de Niamey, diffusé à la télévision nationale. Dans ce communiqué, les militaires nigériens ont dénoncé l’accord de coopération militaire conclu en 2022 avec le Bénin, l’accusant « d’envisager une agression » contre leur pays.
Ils ont également affirmé que le Bénin avait autorisé le stationnement de militaires mercenaires et de matériel de guerre, dans le cadre d’une prétendue agression soutenue par la France en collaboration avec certains pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Niger.
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