Comment la Russie traque la France dans ce domaine

Sergueï Choïgou ©ABACAPRESS

Les tensions entre la France et la Russie ont été influencées par plusieurs facteurs géopolitiques et historiques. Historiquement, ces deux nations ont eu des relations complexes, oscillant entre coopération et confrontation. Récemment, les enjeux concernant la sécurité européenne, notamment la crise en Ukraine, ont exacerbé les tensions. La France, en tant que membre clé de l’Union Européenne et de l’OTAN, a critiqué l’attitude de la Russie envers l’Ukraine et a soutenu des sanctions économiques contre la Russie.

D’autre part, la Russie a perçu ces actions comme une menace à sa sécurité nationale et à ses intérêts stratégiques dans la région. Ces divergences ont conduit à un refroidissement des relations diplomatiques, avec des implications potentielles sur le commerce, la coopération militaire, et la diplomatie internationale. La situation reste dynamique et évolue avec les développements politiques et militaires dans la région.

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Une traque dans l’espace

Dans le contexte tendu des relations franco-russes, exacerbé par la guerre en Ukraine, un nouveau théâtre d’affrontement émerge : l’espace. La Russie, avec son satellite Luch Olymp 2, a récemment fait parler d’elle en espionnant des satellites français, une stratégie qui n’est pas nouvelle. Déjà en 2017, le Luch Olymp 1 avait espionné Athena-Fidus, un satellite franco-italien. Ces actes d’espionnage ne sont pas passés inaperçus, notamment grâce à Look Up Space, une startup française spécialisée dans la surveillance spatiale.

Look Up Space, grâce à sa plateforme Synapse, a traqué les manœuvres du Luch Olymp 2. Ce satellite, après son lancement en mars, a rapidement commencé à se déplacer en orbite, s’arrêtant notamment près de plusieurs satellites Eutelsat.

Pour certains experts français, cette situation soulève des questions de sécurité nationale, notamment en termes de localisation des troupes françaises en opérations extérieures. Luch Olymp est capable de déterminer avec précision la position des utilisateurs terrestres des satellites espionnés. Cette capacité d’écoute et d’analyse du spectre électromagnétique pose un risque significatif pour la confidentialité des communications militaires et la sûreté des opérations.

Face à cette menace, la France cherche à renforcer sa capacité de défense spatiale. Le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace, souligne la nécessité d’une réponse active face à ces agressions. La France est actuellement en retard dans le domaine, mais cherche à rattraper ce retard, notamment avec le développement de son propre démonstrateur, prévu pour la fin de 2024.

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