Le Burkina Faso envisage de construire sa première centrale nucléaire et cherche activement des partenaires internationaux pour concrétiser ce projet d’envergure. En début août, des représentants de l’entreprise publique russe Rosatom, spécialisée dans le domaine de l’énergie nucléaire, ont rencontré le ministre burkinabè de l’Énergie, Yacouba Zabré Gouba, à Ouagadougou pour discuter des étapes de cette future collaboration.
La Russie, en tant qu’acteur majeur dans l’industrie nucléaire, pourrait jouer un rôle clé dans ce projet en fournissant une assistance technique et une formation spécialisée aux ingénieurs burkinabè. Kassoum Coulibaly, ministre de la Défense du Burkina Faso, a exprimé que la formation par les experts russes serait « largement suffisante » pour répondre aux besoins du pays. Cette démarche met en lumière la volonté du Burkina de renforcer ses capacités locales plutôt que de s’appuyer sur des forces externes pour la sécurité de ses infrastructures sensibles.
Contrairement à certains pays qui choisissent de s’appuyer sur des experts étrangers pour sécuriser leurs installations nucléaires, le Burkina Faso a décidé d’assumer entièrement la protection de son territoire. Selon Coulibaly, personne ne saurait mieux défendre les installations stratégiques du pays que les Burkinabè eux-mêmes, soulignant ainsi l’importance de la souveraineté nationale dans ce projet.
Ce dialogue entre Ouagadougou et Moscou marque une étape importante dans la mise en place de la centrale nucléaire. Les discussions ont surtout porté sur la nécessité de s’équiper des technologies et des formations adéquates pour garantir le succès de cette entreprise ambitieuse. Néanmoins, les autorités burkinabè insistent sur le fait que ce projet sera mené sous leur contrôle direct, en étroite collaboration avec leurs partenaires, mais en maintenant une autonomie sur les décisions cruciales.
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