L’intelligence artificielle est aujourd’hui perçue comme un levier majeur de transformation économique. Selon Google, l’Afrique pourrait générer 1500 milliards de dollars de son PIB grâce à l’IA d’ici 2030. Le Maroc, conscient de ce potentiel, entend se positionner en leader régional en intégrant cette technologie dans son développement économique et social.
Ce 3 décembre, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a plaidé pour une stratégie nationale de l’IA, mettant en lumière les opportunités qu’elle peut offrir, tout en soulignant les risques qu’elle comporte. Amine Mounir Alaoui, membre du CESE, a rappelé que le Maroc dispose des atouts nécessaires pour exceller dans ce domaine. Cependant, des obstacles majeurs freinent cette ambition : un cadre réglementaire insuffisant, la rareté de financements pour les startups spécialisées, des données publiques difficilement accessibles et une pénurie de compétences qualifiées.
Cette proposition s’inscrit dans la continuité du plan « Digital Maroc 2030 », où l’IA avait été évoquée, mais sans en faire une priorité. Le CESE insiste désormais pour replacer cette technologie au cœur des priorités nationales. Le président de l’institution, Ahmed Réda Chami, a ainsi souligné l’importance de démocratiser l’usage de l’IA et de bâtir une industrie marocaine compétitive d’ici 2030.
Alors que le Maroc amorce cette réflexion stratégique, il ambitionne de devenir un modèle en matière d’adoption et de gouvernance de l’IA, tout en créant un écosystème propice à l’innovation et à l’emploi qualifié. L’avenir de l’intelligence artificielle dans le pays dépendra de sa capacité à lever ces freins pour maximiser ses bénéfices.
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