L’Algérie affiche de grandes ambitions pour sa campagne agricole 2024/2025. Dans un contexte où la sécurité alimentaire et la réduction des importations sont des priorités nationales, le gouvernement met en œuvre des mesures concrètes pour développer le secteur agricole, notamment en valorisant des terres inexploitées.
L’Office national des terres agricoles (ONTA) a annoncé un vaste programme de mobilisation de terres agricoles relevant du domaine de l’État. Selon Mohamed Ameziane Lanasri, directeur général de l’ONTA, 122 000 hectares de terres seront mis à disposition des investisseurs dès 2025. Ces terres, réparties sur 66 périmètres à travers 12 wilayas, incluent des régions telles que Tiaret, Sidi Bel-Abbès, Relizane, Chlef et Tamanrasset.
L’objectif principal de cette opération est d’accroître les surfaces cultivables et d’encourager une production nationale plus diversifiée et plus abondante. « Ce programme vise à garantir l’autosuffisance alimentaire et à réduire les importations, notamment pour les produits stratégiques comme les céréales. Il permettra également de stimuler les exportations agricoles », a déclaré M. Lanasri.
Dans le cadre de cette stratégie, l’autosuffisance en blé dur d’ici 2025 est l’une des priorités affichées par le ministère de l’Agriculture. En 2023/2024, l’Algérie a importé près de 2 millions de tonnes de blé dur pour répondre à ses besoins, selon les données du Département américain de l’agriculture (USDA).
Pour réduire cette dépendance, le gouvernement mise sur une augmentation des surfaces dédiées aux céréales et sur une meilleure gestion des ressources hydriques, malgré les défis posés par la sécheresse persistante.
L’amélioration des infrastructures d’irrigation figure également au cœur des efforts déployés. Le gouvernement soutient activement les investissements locaux et étrangers dans ce domaine, notamment dans le cadre de partenariats public-privé. Ces initiatives visent à pallier le déficit de production céréalière et à garantir une utilisation optimale des ressources en eau, un enjeu crucial pour un pays où les conditions climatiques sont parfois peu favorables à l’agriculture.
Au-delà des mesures immédiates, cette stratégie s’inscrit dans une vision à long terme visant à transformer l’agriculture algérienne en un secteur clé de l’économie. L’extension des surfaces cultivables et l’introduction de technologies modernes devraient contribuer à atteindre une autosuffisance alimentaire durable, tout en positionnant l’Algérie comme un acteur compétitif sur les marchés agricoles internationaux.
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