3è mandat au Bénin : le cadre de concertation se prononce et lance un appel au peuple

En assemblée générale le lundi 03 février 2025 au siège du parti Les Démocrates à Cotonou, le cadre de concertation de l’opposition s’est penché sur la situation politique et institutionnelle actuel du Bénin. Les forces politiques de l’opposition ont dénoncé ce qu’elles appellent tentative de faire accepter l’idée d’un troisième mandat et exiger que le pouvoir de Patrice Talon garantisse les libertés d’association et de réunion. La réunion a été sanctionnée par une déclaration commune.

Le cadre de concertation des forces politiques de l’opposition était en assemblée générale le 3 février 2025 à Cotonou. A l’ordre du jour de cette rencontre, examiner la situation politique et institutionnelle actuel du Bénin. « À l’issue de cette rencontre, nous faisons le constat alarmant d’une dérive autoritaire du régime de la rupture qui s’accentue, marquée par la remise en cause des droits fondamentaux et la répression de toute voix dissidente. Depuis plusieurs semaines, une campagne orchestrée par des proches du pouvoir tente d’imposer dans l’opinion publique l’idée absurde d’un troisième mandat. Nous voulons être clairs et sans ambiguïté : il n’existe aucune possibilité d’un troisième mandat pour Patrice Talon. Point final ».

Ce débat n’a aucun fondement juridique ou politique selon la déclaration du cadre de concertation. « Notre Constitution a déjà tranché cette question, et il est totalement inutile et irresponsable de chercher à en faire un sujet de discussion », conseille les responsables des partis d’opposition. Le cadre de concertation des partis d’opposition dénoncent « cette manipulation grossière qui n’a qu’un seul objectif : détourner l’attention des véritables défis auxquels notre pays est confronté », et clame « ce débat est clos. Il ne doit même pas exister ».

« Nous refusons de tomber dans cette distraction inutile et appelons les citoyens à ne pas se laisser manipuler. Au-delà de ce faux débat, nous constatons une remise en cause brutale des libertés fondamentales dans notre pays. Le droit de réunion et de manifestation, pourtant garanti par la Constitution, est aujourd’hui bafoué de manière systématique. Les syndicats ont été empêchés de rendre hommage aux soldats tombés sur le champ de bataille, un acte pourtant symbolique et patriotique qui aurait dû unir toute la nation. Les partis politiques sont interdits de se réunir librement, sous des prétextes fallacieux, empêchant ainsi toute organisation démocratique normale. Les manifestations publiques sont systématiquement interdites ou réprimées, empêchant les citoyens d’exprimer leurs préoccupations légitimes », dénoncent les partis d’opposition.

Rappel du rôle du Chef de l’Etat

Les leaders de l’opposition réaffirment par ailleurs leur engagement à poursuivre le combat contre vents et marrées. « Aucune répression ne fera taire la volonté de changement du peuple. Aucune interdiction ne pourra empêcher l’expression de la vérité et de la justice. Les libertés fondamentales ne sont pas une faveur du pouvoir, elles sont un droit constitutionnel inaliénable. Le rôle du Président de la République aujourd’hui, son seul et unique devoir, est d’assurer l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives », proclament-ils.

Un appel au peuple

Ils exigent par la même déclaration « un climat politique apaisé, sans répression des voix dissidentes, la fin des interdictions abusives de réunions et de manifestations, l’arrêt immédiat des persécutions contre les opposants, les militants et les syndicats, un processus électoral crédible et ouvert à toutes les forces politiques ». L’opposition béninoise réunie au sein du cadre de concertation appelle tous les citoyens béninois, toutes les forces vives de la nation, les organisations de la société civile, les syndicats, les jeunes, les femmes, les leaders d’opinion et toutes les consciences démocratiques à rester mobiliser. « Ne nous laissons pas distraire par de faux débats. Restons concentrés sur l’essentiel : défendre nos droits et exiger des élections libres et transparentes. La démocratie ne se négocie pas, elle se défend ». (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

2 réflexions au sujet de “3è mandat au Bénin : le cadre de concertation se prononce et lance un appel au peuple”

  1. Au lieu de se consacrer sur un sujet qui n’a pas lieu d’être ; une polémique inutile sur un quelconque 3e mandat , ce cadre de concertation ferait mieux de réfléchir sur un projet de société à présenter au peuple de ce pays.
    Ces gens-là n’ont rien à proposer si ce n’est de dire que Talon est un dictateur, les libertés fondamentales sont bafouées, l’exclusion des autres forces politiques, le retour des exilés, la libération des détenus politiques. C’est ça le projet pour l’alternance de ces gens-là.
    Malheureusement.

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