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Bénin : Urbain Amègbédji décrypte la situation de l’emploi

Urbain Amegbedji

Dimanche 9 février 2025, Urbain Amègbédji, Directeur Général de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) et membre de la Direction Exécutive Nationale du parti UP le Renouveau, était l’invité de l’émission « De vous à nous » sur Peace FM. Il a abordé en détail la question de l’emploi au Bénin, en mettant en lumière les avancées, les défis et les réformes entreprises par le gouvernement de Patrice Talon.

Une situation de l’emploi en évolution

Urbain Amègbédji a d’abord présenté un état des lieux du marché du travail au Bénin. Il a souligné que, bien que de nouvelles opportunités se soient créées, la pression des jeunes diplômés et des demandeurs d’emploi reste forte. Selon lui, il y a quelques années, les perspectives d’emploi étaient limitées à trois options : le fonctionnariat, le travail en entreprise privée ou l’auto-emploi. Aujourd’hui, bien que l’État continue de recruter dans des secteurs tels que l’armée, la police, la douane et l’administration, il n’absorbe que 4 % de la main-d’œuvre nationale.

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En revanche, le secteur privé, qui emploie environ 16 % des travailleurs, a connu une nette progression. Cette dynamique est due à la création d’un environnement favorable aux entreprises grâce aux réformes gouvernementales. De son côté, l’auto-emploi concerne près de 80 % des travailleurs. L’Anpe accompagne à cet effet 25 000 jeunes dans leurs projets entrepreneuriaux.

Les réformes pour favoriser l’emploi

Le Directeur de l’Anpe a expliqué que l’une des priorités du gouvernement est de faciliter l’installation des entreprises privées. Plusieurs réformes ont ainsi été mises en place :

  • Simplification des procédures : Aujourd’hui, il est possible de créer une entreprise en moins de deux heures.
  • Modernisation du système fiscal : Les entreprises peuvent désormais payer leurs impôts en ligne, évitant ainsi les lourdeurs administratives.
  • Réformes foncières : Pour garantir la sécurité juridique des entreprises, l’État a mis en place un cadre réglementaire permettant de limiter les litiges fonciers.
  • Amélioration du climat des affaires : La mise en place du tribunal de commerce facilite le règlement des conflits entre opérateurs économiques.

Ces mesures ont permis d’attirer des investisseurs étrangers, comme en témoigne la création de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), qui a déjà généré des milliers d’emplois.

Chômage et sous-emploi : une distinction essentielle

Interrogé sur le taux de chômage, Urbain Amègbédji a tenu à clarifier une confusion récurrente. Le Bénin affiche un taux de chômage de 2,3 %, conforme aux standards du Bureau international du travail (BIT). Cependant, le véritable problème réside dans le sous-emploi, qui touche environ 70 % de la population active. Le sous-emploi concerne les individus qui exercent une activité ne correspondant ni à leurs qualifications ni à leurs attentes. Il prend des formes variées : un licencié en droit travaillant comme conducteur de taxi-moto, une jeune femme vendant au marché en attendant un emploi plus adapté à son diplôme, etc. Si ces personnes se considèrent comme chômeuses, les normes du BIT ne les intègrent pas dans cette catégorie.

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Une polémique persistante

Malgré les explications officielles, la question du chômage reste un sujet de débat au sein de la population. Urbain Amègbédji reconnaît que cette perception diffère de la réalité statistique. « Celui qui souffre dans son âme parce qu’il ne fait pas ce qu’il aime ne veut pas entendre que son emploi est comptabilisé. Mais je ne peux pas changer les méthodes de calcul pour autant », a-t-il expliqué. Il a conclu en appelant à plus de compréhension sur les réalités du marché de l’emploi au Bénin. « Nous devons adapter nos attentes aux dynamiques actuelles et tirer parti des opportunités offertes par les réformes en cours », a-t-il affirmé. Ainsi, si l’emploi au Bénin reste un défi majeur, les efforts entrepris tendent à créer un environnement plus propice à la diversification des opportunités professionnelles. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

10 réponses

  1. Avatar de Duvent
    Duvent

    Je suis souvent plié de rire quand des gens qui n’ont pas foulé le sol béninois depuis plus de 10 ans, ou sont sont passés en coup de vent, se permettent de donner leur avis BIDON en se prenant au sérieux.

  2. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    Quelqu’un essaie-t-il ici de mettre la charrue avant le boeuf? Pourquoi soudain on s’étonne d’un grand nombre de sous-emplois à un taux de 70%? L’Afrique en général n’a pas su depuis longtemps d’où vient le malaise de ses plusieurs jeunes sans emploi. La démographie galopante est la vraie source de ce qui tue la jeunesse africaine, et le deuxième fléau est l’éducation. Certains pays africains peuvent toutefois mettre en oeuvre les meilleures techniques pour la création d’emplois, tant que la démographie et l’éducation ne sont pas abordées au niveau réel avec l’oeil d’aigle, le résultat ressemblerait à quelqu’un qui voudrait faire remplir le panier d’eau.
    Presque toutes les terres ou champs à cultiver appartiennent au privé, et l’état ne possède pas des terres autan que je sache, la vie des cultivateurs n’a pas évolué, car on utilise les anciens moyens rudimentaires, et ceci n’encourage pas les jeunes d’où les « Zémidjan » apparaissent en grand nombre dans les grandes villes.

  3. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    ..
    « Le sous-emploi concerne les individus qui exercent une activité ne correspondant ni à leurs qualifications » Il concerne surtout et d’abord le problème qui a fait ruer certains dans les brancards ici.

    L’inadéquation entre la formation et la réalité du marché du travail. Le Bénin a besoin de « sachant faire » en plus grand nombre et de meilleur niveau.

    Il suffit de regarder les effectifs de fac véritables usines à chômeurs (Droit, et j’en passe)

    \\\\.///
    (@_@)

    1. Avatar de Aziz le sultan
      Aziz le sultan

      Soyons réalistes…
      les pays africains n ont pas les moyens financiers.. humains d avoir des systèmes de formation de qualité pertinentes..
      Les moyens..mis par l état français..dans le système éducatif..juste en Alsace. dépassent..de très loins les budgets entiers de plusieurs états africains

      1. Avatar de Aziz le sultan
        Aziz le sultan

        Ici..il y a des expertises..africaines en Europe.. pour promouvoir des systèmes éducatifs..de qualité
        A mon avis…les états africains doivent mutualiser..les efforts.. pour la formation…
        Des secteurs de recherches spécifiques…communs…a installer. dans plusieurs pays…et former plusieurs nationalités

      2. Avatar de (@_@)
        (@_@)

        « les pays africains n ont pas les moyens financiers.. humains d avoir des systèmes de formation de qualité »

        Justement, raison supplémentaire pour ne plus perdre d’argent, et le temps des étudiants, en les conduisant dans des formations qui sont de vraies impasses.

        \\\\.///
        (@_@)

        1. Avatar de Duvent
          Duvent

          A part enfoncer de grandes portes ouvertes, que proposes tu de concret.

    2. Avatar de Mouffly
      Mouffly

      Arrête arrête

  4. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Balivernes.. inepties
    Le Guss..est bien placé
    Il doit défendre..le système qui le nourrit
    Cqfd

    1. Avatar de Owlochi
      Owlochi

      cdfq = C’est Démontré Fini les Questions

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