Elon Musk: la concurrence avec la Chine se renforce dans ce domaine

Elon Musk (Chip Somodevilla/via Reuters)

Le réseau de communications Starlink d’Elon Musk est confronté à une concurrence accrue dans le secteur de l’internet satellitaire haut débit. Parmi ses principaux concurrents émergents se trouvent SpaceSail, soutenue par l’État chinois, et le Project Kuiper, financé par Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon. SpaceSail a récemment signé un accord pour s’implanter au Brésil en novembre et a débuté ses opérations au Kazakhstan en janvier, tout en négociant avec plus de 30 autres pays.

Le Brésil, souhaitant diversifier ses options, est également en pourparlers avec le Project Kuiper de Bezos et l’entreprise canadienne Telesat. Cette démarche s’inscrit dans la volonté du gouvernement brésilien de fournir l’internet haut débit aux communautés isolées, malgré des tensions passées avec Musk sur des questions commerciales et politiques.

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La course à l’orbite terrestre basse

SpaceSail, contrôlée par le gouvernement municipal de Shanghai, affiche des ambitions considérables. L’entreprise prévoit de lancer 648 satellites en orbite terrestre basse (LEO) cette année, avec un objectif de 15 000 satellites d’ici 2030. Cette constellation, nommée Qianfan (« Mille Voiles »), marque la première initiative chinoise d’envergure internationale dans le domaine de l’internet satellitaire. En comparaison, Starlink possède actuellement environ 7 000 satellites et vise les 42 000 d’ici la fin de la décennie.

La Chine intensifie ses efforts dans ce domaine, avec trois autres constellations en développement et un objectif total de 43 000 satellites LEO dans les années à venir. Cette expansion rapide suscite des préoccupations parmi les décideurs occidentaux, qui craignent une extension du régime de censure internet de Pékin à l’échelle mondiale.

De forts enjeux militaires et stratégiques

L’expansion rapide de Starlink et son utilisation dans la guerre en Ukraine ont particulièrement attiré l’attention des chercheurs militaires chinois. En réponse, Pékin investit massivement dans des réseaux satellites concurrents et dans le développement d’outils de surveillance des constellations satellitaires, notamment à travers des recherches menées par des instituts affiliés à l’Armée populaire de libération.

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