Avec le déclenchement du conflit russo-ukrainien, l’Algérie s’est imposée comme un acteur important dans l’approvisionnement de pétrole et gaz à l’échelle mondial. La crise russo-ukrainienne a permis à l’Algérie de réaliser de bonnes affaires après la période morose installée par la covid-19.
Dans un contexte mondial marqué par la hausse des prix de l’énergie et des tensions sur l’approvisionnement en gaz de pétrole liquéfié (GPL), l’Algérie entend tirer pleinement parti de son potentiel gazier. Sa compagnie nationale, Sonatrach, a récemment annoncé une augmentation des prix de vente officiels (OSP) du gaz liquéfié pour le mois de février, avec des hausses oscillant entre 1,6 % et 7,1 % par rapport à janvier.
Cette décision stratégique s’inscrit dans une dynamique de maximisation des recettes d’exportation, alors que le marché mondial de l’énergie reste sous pression en raison de facteurs géopolitiques, de la volatilité des cours du pétrole et d’un déséquilibre entre l’offre et la demande de GPL. La décision de Sonatrach intervient dans un environnement où la demande mondiale de gaz reste soutenue. C’est notamment le cas de l’Europe, qui cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement pour réduire sa dépendance à l’égard de la Russie.
Cette situation offre à l’Algérie une fenêtre d’opportunité pour renforcer sa position de fournisseur clé sur le marché international. La hausse des cours du pétrole brut, qui influence directement le prix du gaz, a également joué un rôle déterminant. Le baril de Brent, référence mondiale, a enregistré des fluctuations significatives en raison des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et de la réduction des quotas de production décidée par l’OPEP+.
Face à cette conjoncture, l’ajustement des prix par Sonatrach apparaît comme une mesure cohérente visant à optimiser les revenus de l’État. Avec cette révision tarifaire, Sonatrach confirme son rôle de pilier de l’économie algérienne. L’entreprise s’appuie sur un réseau d’infrastructures solides, comprenant des gazoducs transcontinentaux et des terminaux d’exportation de GNL pour acheminer son gaz vers des marchés stratégiques, notamment en Europe du Sud.
L’Algérie dispose par ailleurs de réserves gazières parmi les plus importantes d’Afrique, ce qui lui permet d’adopter une politique commerciale proactive. L’ajustement des prix vise à refléter la valeur réelle du gaz algérien sur le marché mondial, tout en assurant la compétitivité de ses exportations face aux géants du secteur, comme le Qatar ou les États-Unis.
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