L’Algérie abrite les troisièmes réserves prouvées de gaz de schiste au monde, après la Chine et l’Argentine, avec 707 billions de pieds cubes. Le pays possède également d’importantes réserves conventionnelles de gaz naturel estimées à 159 billions de pieds cubes, ainsi que des réserves de pétrole significatives évaluées à 12,2 milliards de barils. Ces ressources, concentrées notamment dans les régions de Hassi R’mel et Hassi Messaoud, ont historiquement propulsé l’Algérie au rang des principaux exportateurs d’hydrocarbures vers l’Europe.
Le gaz comme moteur de développement
La nouvelle usine de gaz de pétrole liquéfié de Ghar Al-Baghel symbolise le renouveau industriel algérien. Construite en partenariat avec le géant italien Tecnimont pour 380 millions de dollars, cette installation transformera quotidiennement d’importants volumes de gaz en 1 000 tonnes de GPL et 300 tonnes de condensats dès 2026. Tel un catalyseur économique, ce complexe dynamisera la production nationale tout en consolidant la position du pays sur l’échiquier énergétique international. Le chantier, comparable à une ruche bourdonnante d’activité, progresse rapidement avec déjà 73% des travaux achevés.
Des détergents made in Algérie
Sonatrach muscle également sa production de composés chimiques avec un ambitieux complexe d’alkylbenzène linéaire. Cette installation, véritable bijou technologique à 1,05 milliard de dollars, fabriquera annuellement 100 000 tonnes de composés essentiels aux détergents. Tel un pont entre l’extraction traditionnelle et l’industrie moderne, ce site créera une nouvelle filière d’exportation tout en réduisant la facture des importations algériennes. Le démarrage de cette usine en 2027 marquera l’entrée du pays dans le cercle restreint des producteurs de composés chimiques sophistiqués.
Une mutation industrielle profonde
Ces développements industriels transforment radicalement le paysage énergétique algérien. Au-delà des chiffres impressionnants de production, ces installations incarnent la volonté du pays de maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur des hydrocarbures. La combinaison de ces deux projets agit comme un accélérateur de compétences : création d’emplois qualifiés, développement de l’expertise locale, et stimulation des industries connexes. Cette montée en gamme technologique renforce la position de l’Algérie face aux défis énergétiques du XXIe siècle, tout en ouvrant de nouvelles perspectives commerciales sur les marchés internationaux.
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