La question du Sahara occidental cristallise les débats dans la zone du Maghreb. Elle occupe une place importante dans la rivalité entre le Maroc et l’Algérie. Il ya quelques mois, le président français Emmanuel Macron avait réaffirmé la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
Cette posture de la France a créé des frictions avec l’Algérie. La position de la France sur la question du Sahara occidental ne relève pas seulement d’une considération géopolitique, mais s’accompagne aussi d’intérêts économiques bien concrets. La reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur ce territoire a contribué à un renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays.
En prenant position en faveur de la marocanité du Sahara occidental, la France a clarifié ses relations avec Rabat dans un contexte de concurrence internationale croissante en Afrique du Nord. Cette reconnaissance a contribué à apaiser les tensions entre les deux partenaires historiques, tout en consolidant la présence française dans l’économie marocaine. Les chiffres récemment publiés par les douanes françaises confirment cette dynamique : en 2024, les exportations françaises vers le Maroc ont bondi de 13,1 %, atteignant 7,4 milliards d’euros, contre 6,6 milliards l’année précédente.
Pendant ce temps, les importations en provenance du Maroc sont restées stables à 7,4 milliards d’euros, équilibrant ainsi la balance commerciale franco-marocaine. Cette évolution marque un retour à un commerce bilatéral plus favorable à la France, qui avait enregistré un déficit commercial de 0,8 % en 2023, désormais transformé en une légère amélioration de 0,9 % en 2024. L’augmentation des exportations françaises vers le Maroc s’explique en grande partie par la reprise des investissements industriels et la modernisation des infrastructures marocaines, où les entreprises françaises restent très actives.
Le secteur automobile, où le Maroc est devenu un acteur incontournable en Afrique, continue d’être un moteur du commerce bilatéral. L’Hexagone fournit en effet des équipements et des composants essentiels aux usines d’assemblage marocaines. D’autres secteurs, tels que l’agroalimentaire, la pharmaceutique et les nouvelles technologies, profitent également de cette amélioration des relations économiques. Des entreprises françaises ont renforcé leur implantation au Maroc, notamment dans les régions du sud, bénéficiant d’un climat d’affaires plus favorable à la suite des récentes évolutions diplomatiques.
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