L’Arabie saoudite a mis en place, depuis le 1er février 2025, de nouvelles restrictions dans sa politique d’octroi de visas, affectant particulièrement quatorze nations à majorité musulmane. Cette mesure, qui limite désormais les séjours à 30 jours avec une entrée unique, vise principalement à mieux encadrer l’afflux de pèlerins et à lutter contre l’immigration illégale pendant la période du Hadj.
Cette modification touche notamment les ressortissants d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, ainsi que d’Inde, d’Irak et d’Égypte, qui bénéficiaient auparavant de visas à entrées multiples valables un an. Ces permis, qui permettaient des séjours prolongés pour diverses raisons, sont désormais suspendus au profit de visas plus restrictifs.
Les enjeux de sécurité au cœur de la décision
Les autorités saoudiennes justifient cette mesure par la nécessité de prévenir les pratiques illégales lors des pèlerinages. Cette décision fait suite aux tragiques événements de 2024, où plus de 1200 pèlerins ont perdu la vie dans une situation de surpopulation, aggravée par la présence de personnes non enregistrées officiellement. La suspension, bien que temporaire, ne prévoit pas de date de révision.
Pour les ressortissants des pays concernés, cette nouvelle politique implique une réorganisation significative de leurs projets de voyage. Cependant, certaines exceptions demeurent : les visas spéciaux pour le Hadj ou la Omra, ainsi que les visas diplomatiques ne sont pas affectés par ces changements. Les voyageurs devront désormais planifier des séjours plus courts et respecter scrupuleusement les conditions de leur visa.
Impact sur les voyageurs et exceptions
En plus de l’Algérie, douze autres pays sont concernés par cette mesure, notamment le Bangladesh, l’Indonésie, le Pakistan et le Yémen. Cette décision reflète la volonté de l’Arabie saoudite de renforcer son contrôle sur les flux migratoires tout en garantissant la sécurité lors des grands rassemblements religieux. Nul doute toutefois que ces restrictions feront parler en interne, au point peut-être, d’imaginer des mesures similaires de la part des pays concernés ?
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