Le conflit du Sahara occidental demeure l’une des principales sources de tension au Maghreb depuis les années 1970. Cette région désertique, revendiquée à la fois par le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie, cristallise les rivalités régionales. Le Maroc considère ce territoire comme partie intégrante de son royaume et a proposé en 2007 un plan d’autonomie, tandis que le Front Polisario réclame l’autodétermination. Cette situation complexe divise la communauté internationale, certains pays soutenant la position marocaine, d’autres celle du Front Polisario, et d’autres encore préférant la neutralité.
Le Guatemala renforce son soutien à la position marocaine
La récente déclaration de Monica Bolaños, vice-ministre guatémaltèque des Affaires étrangères, marque un tournant significatif dans le positionnement de son pays sur ce dossier sensible. Lors de sa visite à Rabat et de son entretien avec le ministre Nasser Bourita, elle a clairement exprimé le soutien du Guatemala au plan d’autonomie marocain de 2007, le qualifiant de « base réaliste, crédible et sérieuse » pour résoudre définitivement ce différend territorial. Cette prise de position affirme sans ambiguïté la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le territoire contesté.
Une diplomatie active concrétisée par des actes
Le soutien du Guatemala ne se limite pas à des déclarations diplomatiques. L’ouverture d’un consulat général à Dakhla en décembre 2022 témoigne d’un engagement concret envers la position marocaine. Cette démarche diplomatique représente un geste fort, car Dakhla se situe dans le territoire disputé. Le choix de cette ville pour l’implantation d’une représentation diplomatique constitue une reconnaissance de facto de l’administration marocaine sur la région.
Les implications stratégiques d’un rapprochement diplomatique
Cette alliance entre le Guatemala et le Maroc illustre la capacité du royaume chérifien à mobiliser des soutiens au-delà de ses partenaires traditionnels. Le positionnement du Guatemala pourrait influencer d’autres pays d’Amérique centrale et renforcer la légitimité internationale du plan d’autonomie marocain. La vice-ministre guatémaltèque a souligné l’importance d’une « solution politique, pacifique, durable et mutuellement acceptable », reprenant ainsi les termes des résolutions onusiennes tout en validant l’approche marocaine. Cette convergence diplomatique ouvre la voie à une coopération renforcée entre les deux nations, dépassant le cadre strict du dossier saharien pour englober potentiellement des partenariats économiques et culturels.
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